Bête noire de John Cage pour ses prises de position gay et révolutionnaires, chanteur du premier groupe de Meredith Monk avec sa voix à cinq octaves, pianiste véloce et chorégraphe. Tel était Julius Eastman, figure incontournable de l'intelligentsia new-yorkaise des 60/70's. Coup de projecteur.
Read MoreLa couleur des feuilles change et les murs de la ville ne tremblent pas, malgré Shakespeare. Alors, Emmanuelle Parrenin dans ses œuvres (le retour). Puis, un rapper dont personne ne parle ou presque : AJ Suede, et on termine jazz ou presque, avec le nouveau Steve Turre à la conque et au trombone. Deux sucres ?
Read MoreAvant de vous entretenir des reparutions bienvenues d’Emmanuelle Parrenin et du Gilb’R avec Judah Warsky, démarrons en petite foulée avec un choix entre Afrique et Perpignan, jazz et électro ; soient John Ondolo, les Liminanas, André Minvielle et Achim Maerz. On évitera de gloser sur le CNR, un nouveau roi venant de débarquer pour faire oublier les inondations au Pakistan et la non volonté affichée de faire payer les pollueurs. Fermez les yeux…
Read MoreLe mix comme état d’esprit pour dire l’ère du temps. Qui s’annonce turbulent (et pas qu’un peu).
Read MoreLa musique de Jaimie Branch embrassait à la fois la colère et l'espoir, la protestation et la célébration. Elle transcende également les frontières musicales, le free jazz côtoyant l'esthétique punk pour mixer allégrement les registres et faire avancer le son fracassé d’une époque qui l’était tout autant. R.I.P grande dame, disparue prématurément à 21 h 21, le lundi 22 août dernier à Brooklyn.
Read MoreÀ la fin des années 40, il y avait une rumeur selon laquelle il y avait un « ermite », désenchanté et désillusionné par le monde, soi-disant « hors synchronisation » avec la société, vivant en Californie dans une grotte sous l'un des L dans le panneau Hollywood. Personne ne se souciait vraiment de cet homme étrange, jusqu'à une nuit en 1947, quand quelqu'un a essayé d'entrer dans les coulisses du Lincoln Theater à Los Angeles. Nat King Cole jouait là-bas, et l'homme a dit qu'il avait quelque chose pour Cole.
Read MoreLà n’est pas le propos, mais quand même. On croit avoir à faire à un album traitant spécifiquement des tenants et aboutissants de la Drill Music ( faudra écouter pour comprendre en détail) et, en fait, ben pas du tout. Lupe Fiasco l’a enregistré en trois jours pour tester le concept de la perfection dans l’imperfection. Détails suivent.
Read MoreÀ l’occasion du cinquantenaire de la mort du chanteur, un petit hommage à la malice de ses textes à double et triple entente.
Read MoreLe premier album solo de Roger Eno pour l'institution classique allemande Deutsche Grammophon fait suite à Mixing Colours, une collaboration impressionniste avec son frère Brian, ainsi qu'au EP qui l'accompagne, Luminous.
Read MoreL'euphorie, difficile à saisir en musique, est ce que Ringgo Ancheta (alias Mndsgn) recherche dans son nouvel album. Éclaboussé de RnB, agrémenté des textures sépia des bandes originales de films des années 70 et propulsé par le falsetto désincarné d'Ancheta, Rare Pleasure est un disque de bien-être qui vibre de positivité à un niveau presque atomique. Entièrement libéré, il est irrésistible.
Read MoreLe journalisme musical, à ce niveau, c’est rien que du bonheur. Et, pour cause, le criminel auteur de cet opus n’est autre que l’homme qui nous a accroché les oreilles, puis les yeux, à nous faire découvrir avant les autres ( très important) les musiques caribéennes, à signer les notes de pochette des disques de jazz, ou même à inventer POP2. J’ai nommé Patrice Blanc-Francard, vrai amateur et super plume.
Read MoreDepuis 2016 et son premier album, Moor Mother emploie les idiomes musicaux afro-américains pour en (re-)donner sa lecture, après avoir tout passé au mixer de sa sensibilité.
Read MoreMenée par le trompettiste Quentin Ghomari, Ôtrium est une formation resserrée au son acoustique, brut, direct, fait de lignes mélodiques épurées qui résonnent entre elles et jouent avec le silence. Parfois méditative et onirique, parfois sauvage et obstinée, sa musique laisse la primauté à l’expressivité, à l’échange et à la spontanéité.
Read MoreA la question de savoir si nous sommes tous devenus des indiens (métropolitains?), notre sélection musicale vous affirme qu’il est parfois bon de se sentir dans de tels états. Fleuron de la chanson engagée de 68, Evariste le matheux refait une tour de piste avec une super compile quand le jazz cuivré d’Imperial Quartet sonne du moment. Frais et dispo ( prêt à jeter des pavés ? ) Ou bien…
Read MoreQuand on croise les héritages musicaux de l'Asie de l'Est pour partager certaines similitudes, cela donne le très joli Flow de Kojiro Umezaki, compositeur et joueur de shakuhachi avec le pipa (luth) chinois de Wu Man. Ensemble, ils mettent en évidence leurs éléments communs et font contraster magnifiquement leurs différences.
Read MorePassée la vague rocksteady, il fallait penser à autre chose. Pour pallier ce phénomène, Joe Gibbs monta son studio sur Burns Avenue à Kingston avec une unité de soutien instrumentale, créditée ici à la fois comme The Destroyers et The Joe Gibbs All Stars. Avec Amalgamated parmi ses nombreux labels, l'organisation de Joe Gibbs était prête pour de nouveaux succès. Freedom to the People en est un parfait résumé.
Read MoreLa musique est étonnante, les musiciens sont exceptionnels, l'album entier n'est que pur plaisir. Et ce n'est même pas que Seriana Promethea se fraye un chemin dans le paysage actuel - très bon - de la musique. Non, on dirait qu'il est apparu là-bas, dans cet endroit ensoleillé, joyeux, jazzy, enraciné dans la grandeur, loin de toute attention, où il a grandi, pour finalement nous surprendre, mais si naturellement, qu'on ne peut plus s'en passer.
Read MoreAlors que The Clash s'apprête à enregistrer son cinquième album fin 1981, les coutures des Perfecto commencent à craquer. Combat Rock sera le dernier album avec le guitariste, chanteur, auteur-compositeur et cofondateur Mick Jones (licencié en septembre 1983), un an et demi après la sortie du LP. Joe Strummer et Paul Simonon ont continué pour un mauvais Cut the Crap et la dissolution de 1986. Retour…
Read MoreLà où tous vont s’enflammer sur The Smile assez ennuyeux au finish, ou les Black Keys, on choisit le This is a Photograph de Kevin Morby qui, après avoir balancé quelques scuds sur ses précédents albums envoie enfin un truc, de bout en bout, consistant et jouissif.
Read MoreKumoyo Island est un album doublement frappant, c’est à la fois le dernier, ils se séparent, et leur meilleur à ce jour ; là où croyait le précédent Masana Temples indétrônable. Débrief suit …
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