Posts in LIVRES
Palais italiens avec vues sur les ruines : “Veduta” de Thomas Jorion

Fin 1980, à la sortie du Remain in Light des Talking Heads, David Byrne chantait Houses in Motion, l’histoire d’un homme au fond du trou qui rêve de réussite et de construire quelque chose de durable, et finit par creuser le centre de la terre pour y trouver un sens. Veduta en est le pendant parfait. Décati, pas Ducati…

Read More
“Hérésies en série” avec Nemesis le Sorcier T2

Replongez-vous dans l’épopée cosmique de Nemesis, l’alien aux allures de démon créé par Pat Mills (La Grande Guerre de Charlie, Judge Dredd, Marshal Law, Slaine…) et Kevin O’Neill (La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, Marshal Law…). Venez vous prendre une grand bouffée d’horreur - que du bonheur !

Read More
La Commune en déchantant par Hervé Le Corre, un roman noir (et rouge)

Une noirceur souveraine au cœur des derniers jours de la Commune de Paris en cours d’écrasement. Hervé Le Corre, à nouveau, nous offre sous couvert de roman noir et « policier » une belle leçon de politique du chaos et de puissance des avidités. Dans l’ombre du brasier.

Read More
Lawrence Ferlinghetti : la poésie à l’usage du XXIe siècle (définition)

Poète, peintre, éditeur, libraire, Lawrence Ferlinghetti est mort lundi à San Francisco. Figure centrale de la contre-culture américaine, en pleine période de Maccarthysme, il avait fondé en 1953 la librairie “City Lights”, enseigne mythique devenue l’épicentre de la Beat Generation. Lawrence Ferlinghetti publia le fameux “Howl” d’Allen Ginsberg, qui valut à son auteur et sa maison d’édition un procès fracassant pour “obscénité”. Publié en 1958, et traduit en neuf langues, son recueil de poèmes à réciter comme du jazz : “Coney Island of the Mind”, a eu une influence considérable dans cette décennie de libération et de lutte qu’on finit par dénommer “les sixties”. Nous saluons donc aujourd’hui ce vieux révolutionnaire, dont la longue vie, cent un ans, fut un service rendu à la beauté du monde.

Read More
Poétique bretonne de l'agro-alimentaire par Joseph Ponthus

Nous avons appris la mort trop tôt venue de Joseph Ponthus, et elle nous remplit de tristesse. Intérimaire dans l’industrie agro-alimentaire bretonne, après avoir été éducateur spécialisé dans la banlieue parisienne, il fut l’un des rares écrivains prolétaires modernes, nous disant le travail en usine dans ce vingt-et-unième siècle qui feint de l’ignorer, pour mieux ne rien savoir des travailleurs. Son livre, « À la ligne », joliment et simplement sous-titré « Feuillets d’usine » comme en hommage hypnotique à René Char, est le journal débordant d’une poésie inattendue de ces journées, de ces soirées, de ces nuits, sur les chaînes de nettoyage et de dépeçage, entre les épuisements vespéraux et les réveils avant l’aurore, dans le dur et dans les interstices, en ne sachant jamais s’il y aura toujours un job demain, la semaine prochaine ou le mois prochain.

Read More