LIVRES
Fuir les bombes et la misère pour risquer sa vie sur les chemins liquides de l’exil, et espérer plus tard une réparation qui se dérobe : un puissant roman en forme d’épopée macabre, nimbée d’humour du désastre, pour nous confronter à ce que trop persistent à nier.
Une puissante plongée dans les creux politiques et intimes du terrain patronal, sous toutes ses formes et ses variations, avec de précieuses clés de compréhension de certains visages du capitalisme contemporain.
Un ouvrage particulièrement salutaire pour faire le point sur la manière dont la politique de la peur instrumentalise l’urgence et pratique l’illégalisme de précaution. « Essayer de ne plus rien lâcher désormais ».
Une formidable leçon d’Histoire, et d’intellection du temps présent par l’imagination en matière de mécanismes scientifiques historiques. À la fois audacieux, humble et passionnant : un texte essentiel.
Michel Goya s’affirme comme l’un des plus probants penseurs militaires de ce premier quart de XXIème siècle, opérant toujours plus finement à la charnière complexe entre l’histoire militaire (événementielle, doctrinale ou technique), l’histoire sociale, politique et intellectuelle à laquelle elle est liée, et l’histoire culturelle de la société « civile » dans laquelle une armée s’inscrit, quels que soient les effets de halo laissant parfois imaginer le contraire.
Analytique et programmatique, un formidable outil de lecture et de reconquête des scénarios artistiques et littéraires qui façonnent les imaginaires contemporains.
En 170 photographies et deux brefs textes d’accompagnement, une somptueuse saisie de ce que fut l’âme du tiers-lieu Les Grands Voisins, de 2015 à 2020.
Dans la mémoire vive d’un petit garçon, au sein d’une famille d’indépendantistes algériens, une plongée dans les luttes intestines des nationalistes et dans les massacres divers qui feront précocement dérailler une trajectoire possible de la future république algérienne, entre 1957 et 1963.
Un atlas contemporain d’une extraordinaire richesse, tant rétrospective que prospective. Un must pour toute personne intéressée par l’Afrique, la géographie ou l’économie d’aujourd’hui et de demain.
Nous le savons :
La haine contre la bassesse, elle aussi
Tord les traits.
La colère contre l’injustice
Rend rauque la voix. Hélas, nous
Qui voulions préparer le terrain à l’amitié
Nous ne pouvions être nous-mêmes amicaux.
Mais vous, quand le temps sera venu
Où l’homme aide l’homme,
Pensez à nous
Avec indulgence.
Bertolt Brecht, 1939
Émilie Notéris s’attaque, avec ce « Macronique » publié en septembre 2020 chez Cambourakis, à un pan de la confiscation et du détournement du langage commun, en se plongeant dans le vocabulaire et la syntaxe macroniennes (et aussi de celles de quelques-uns des prédécesseurs de « Jupiter ») du déni gouvernemental en matière de violences policières.Une plongée sagace et terrifiante dans le langage dominant du déni ou de la justification de la violence policière. Salutaire.
Une fête du langage pince-sans-rire du contemporain, savant et populaire, sérieux et drôle, pour une lecture décapante des impasses de la croissance néo-libérale et de sa consommation jusqu’au-boutiste.
Au commencement d’une domination machinale et implacable est la langue. C’est à elle qu’il faut s’arracher, pour pouvoir enfin sortir les fusils, a priori métaphoriques, et vivre. Une lecture intensément précieuse du procès France Télécom et de ses palinodies défensives.
Une apocalypse remontant à quelques années, qui a vu l’humanité brutalement décimée (voire bien davantage – on ignore ce qu’il en est exactement) par une épidémie, véhiculée par les oiseaux. Un refuge préservé et jalousement gardé contre tout danger : le Sanctuaire. Le roman de Laurine Roux est une impressionnante fable, faussement bucolique et authentiquement écologique, de la survie de la cellule familiale en milieu hostile.
L’œuvre majeure d’un grand pionnier de l’éthologie, toujours aussi captivante et puissante soixante ans après sa finalisation.
Par le double jeu de l’étude des intérêts économiques en jeu et des glissements comportementaux et doctrinaux des forces de l’ordre, Paul Rocher fait une précieuse analyse de ce qui se passe autour des technologies contemporaines de la répression dans son livre “Gazer, soumettre, mutiler”.
La narration parfaite, éclatée et solaire, pour nous faire partager la vie mosaïque de Niki de Saint-Phalle et sa manière unique de transformer le plomb de la dépression en or artistique resplendissant.
Une profonde mise en perspective des grands motifs malickiens, à partir de ses 6 premiers longs métrages, qui demeure d’une étonnante et magnifique justesse 4 films plus tard.
J’ai mis un peu de temps à le récupérer ( il est sorti en février) et à le lire, mais c’est fait, et je ne le regrette pas. Ne passez pas à côté de Donbass de Benoît Vitkine (un prix Albert-Londres, pour situer), c’est une lecture indispensable. Et si vous pensiez que le conflit là-bas entre ukrainiens et russes appartenait au passé, détrompez-vous : on s’y bat et on y meurt toujours, désormais dans la totale indifférence du reste du monde, et il retrouve en ce moment l’intensité de ses débuts.
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