On se réveille ce matin, et on nous dit que rien n’est fait, rien. Celle que la plupart ont récusée affirme qu’elle n’a pas perdu, puisque l’autre n’a pas gagné. Commence enfin le troisième tour, ce pour quoi ces hommes et ces femmes sont là où ils sont : les échanges, tractations, chantages, accords. La démocratie se dévoile comme elle l’est finalement. Ce jeu partisan qui ne fonctionne pleinement que lorsqu’il intervient pour corriger la souveraineté populaire. Là se dévoile son mécanisme, sa pleine justification.
Read MoreLe projet de smart city sécuritaire “Observatoire Big Data de la tranquillité publique” à Marseille s’appuie sur un vaste réseau de vidéosurveillance et d’outils d’analyse capable d’anticiper d’éventuels incidents à partir de données collectées par les caméras, mais aussi les données des hôpitaux, ou celles publiées sur les réseaux sociaux. L'appel de la Quadrature du Net et de la Ligue des droits de l’homme à arrêter le projet de vidéosurveillance de Marseille a été rejeté par le tribunal administratif début 2020. Et la nouvelle mairie, qui a hérité de ce système, ne semble pas décidée à en changer.
Read MoreCes dernières semaines, par hasard et fatalité, je me serai donc retrouvé toujours loin de ce proche qui pourtant me bouleverse tant : quand les foules se rassemblent devant les Hôtels de ville, quand elles demandent des comptes et reçoivent des coups, quand il faut se protéger le visage, quand il faut quand même marcher, quand il faut agir de concert, sentir les mouvements et percevoir les dangers, user de cette intelligence collective des foules qui savent que le monde est l’espace que recouvrent ses pieds, et que ses pieds sont mille, j’aurai donc été, quelle faute, loin, cette fois.
Read MoreArnaud Maïsetti | Sur la Place Jean Jaurès, ils ont donc construit ce mur, qui entoure – protège ? – les travaux, et lève symboliquement le mur parfait du mépris et de la violence entre ceux qui vivent ici et ceux qui démolissent en prétendant rebâtir. Y a-t-il symbole plus bête ou plus insultant ? Évidemment, ce mur est une provocation : évidemment, il fallait bien céder à cette tentation.
Read MoreKatrina Heaulme | Il faut absolument diffuser le plus largement possible ces témoignages qui racontent de quelles manières la Mairie de Marseille "évacue", ou plutôt "expulse" ces habitants d'immeubles décrétés dangereux... Virés comme des malpropres, à n'importe quelle heure de jour comme de nuit, 10 minutes en moyenne pour récupérer quelques affaires, aucune information sur la durée des expulsions, des mamans à la rue en 5 minutes avec enfants, encore en pyjama quand c'est la nuit, même pas le temps de prendre des changes, des sous-vêtements, le chat ou le chien, les doudous, jamais prévenus pour organiser un minimum les affaires à emporter, non ! Tout est signalé et exécuté en moins de 10 minutes !!! Puis les immeubles sont murés, les personnes promenées d'hôtel en hôtel, quelques jours puis abandonnées.
Read MoreChristian Perrot | Le paradis moderne. Une description, certes cruelle, mais fidèle, de l’image (fake) d’un Marseille qui serait idéalement débarrassé de son populo (il n’y personne au mètre carré, cela ferait fouillis, là on a ses aises), très blanc (une seule tache de couleur dans le tableau, le seul assis d’ailleurs, qui ne fait rien), des gens qui semblent tous en vacances, vaquent et baguenaudent, tous propres sur eux. Ce pourrait être Paris. Ou n’importe où. C’est le Marseille idéal du vingt-et-unième siècle, qui n’aurait rien de marseillais. C’est ce que la Soleam appelle, dans son langage techno-fleuri; “faire monter en gamme la place”.
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