Évacué une première fois vingt-quatre heures lors de l'écroulement des immeubles de la rue d'Aubagne, ce riverain a pu regagner son domicile quelques jours avant d'en être de nouveau évacué le 9 novembre… C’est le début d’un parcours du combattant qui continue à ce jour. Jeune prof sans le sou, il se retrouve sans possibilité de se reloger. Son témoignage relate tous les murs et obstacles rencontrés de la part des services municipaux, couplage de dédain, de condescendance, de discrimination certaine. Ce témoignage sera en plusieurs parties. La première se concentre sur le jour de l'évacuation.
Read MoreKatrina Heaulme | Il faut absolument diffuser le plus largement possible ces témoignages qui racontent de quelles manières la Mairie de Marseille "évacue", ou plutôt "expulse" ces habitants d'immeubles décrétés dangereux... Virés comme des malpropres, à n'importe quelle heure de jour comme de nuit, 10 minutes en moyenne pour récupérer quelques affaires, aucune information sur la durée des expulsions, des mamans à la rue en 5 minutes avec enfants, encore en pyjama quand c'est la nuit, même pas le temps de prendre des changes, des sous-vêtements, le chat ou le chien, les doudous, jamais prévenus pour organiser un minimum les affaires à emporter, non ! Tout est signalé et exécuté en moins de 10 minutes !!! Puis les immeubles sont murés, les personnes promenées d'hôtel en hôtel, quelques jours puis abandonnées.
Read MoreChristian Perrot | Le ministère du logement estime que 160.000 décisions d’expulsion sont prises chaque année et que leur nombre a augmenté de 75 % depuis 1999. Pour la seule métropole du Grand Paris, 24.000 décisions d’expulsion ont été prises en 2016. Bienvenue dans la France où on “libère les énergies”, mais où on se prive de chauffage, et où on jette des personnes âgées et des familles entières à la rue, dans le noble but de les aider à la traverser plus vite pour trouver un emploi qui n’existe pas.
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