L’anniversaire de la Révolution cette année, affecté par l’absence des festivités habituelles sur l’avenue Habib Bourguiba à cause du confinement général de quatre jours décidé par le gouvernement, a été malgré cela marqué par des émeutes des jeunes de quartiers très révélatrices et donnant écho à un cri de colère retentissant. Des jeunes, et parfois des mineurs, se sont ainsi rassemblés dans des différents quartiers, pour exprimer leur ras-le-bol et entrer en confrontation avec la police.
Read More«The Wrong Generation» est un jeune collectif anarchiste et antifasciste tunisien qui rompt avec la gauche orthodoxe. Ils ne veulent pas d'un système de parti, ils ne veulent pas d'un chef ou d'un porte-parole; ils veulent un changement radical. L'une des devises qu'ils ont popularisée est «Tahet zliz fama takriz» (il y a de la colère sous le sol) - soit inspiré du poète tunisien Abou El Kacem Chebbi, qui s'est battu contre la colonisation, s'adressant aux colonisateurs français avec le slogan «Attention, il y a du feu sous les cendres! ou bien par la devise du soulèvement de mai 1968 en France, «Sous les pavés, la plage!» («Sous les pavés, la plage!»)
Read MoreLes quartiers populaires se sont invités à la célébration du dixième anniversaire de la fuite du président Ben Ali, le 14 janvier, et les troubles sociaux annoncés depuis des mois comme inéluctables ont fini par se produire. Le gouvernement poursuit la politique de fuite en avant et adopte une politique de répression, car il est incapable de trouver des solutions et des alternatives pour le peuple tunisien, d'autant plus que le parlement, qui est censé exprimer la volonté des électeurs féminins et masculins , est devenu une plate-forme pour la violence et les tensions politiques.
Read MoreSi l’on veut préserver l’authenticité et la popularité du soufisme, et ainsi en faire un véritable bouclier spiritual protégeant la Tunisie de ses tentations et frustrations totalitaires, il nous semble nécessaire de l’arracher des mains de la classe bourgeoise dominante afin de le rendre au peuple. Récusation de quelques idées fausses répandues en occident sur ce qu'est vraiment le soufisme, et qui ne se conçoit pas sans, et hors de l'islam.
Read MoreAlors que le simple fait que des femmes assistent à des funérailles est inacceptable dans de nombreux pays arabes et islamiques, les funérailles de la "fille rebelle" tunisienne Lina Ben Mhenni ont reflété une révolution qu'elle a entamée, en appelant à l'égalité de genre.
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Rim Ben Fraj | Désolée, Monsieur le Président, mais je ne partage pas l’enthousiasme suscité par le dépôt de votre projet de loi sur l’égalité dans l’héritage. J’ai beaucoup de boulot mais aucun salaire, aucune couverture sociale, aucune assurance-maladie et je ne cotise pas pour ma retraite. Votre fameux projet de loi sur l'égalité à l'héritage fait un bruit mondial qui empêche d’entendre les cris des désespérées du pays réel, ce pays réduit au silence, loin du triangle Carthage-La Marsa-Le Bardo. Vous n’avez pas été capable d’affronter un seul des véritables problèmes qui accablent notre société et voilà que vous nous sortez votre projet de loi publicitaire, pour vous attirer les louanges hypocrites de vos patrons à Bruxelles, Washington et Berlin : “Ah! voilà de bons Arabes !”. Nous, les Arabes d’en bas, on n’en a rien à cirer. Que nous soyons en hijabs ou en mini-jupes, nous sommes toutes dans la même merde.
En tout vingt femmes ont posé pour parler de leur histoire. Des femmes originaires de différentes villes de Tunisie qui attendent, depuis des années, de savoir si leurs fils, petit-fils ou maris, sont morts en voulant rejoindre l’autre rive, ou si ils ont réussi à passer. Que sont devenus ces hommes? C’est la question qu’elles posent sans fin à des autorités qui restent muettes.
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