Aymen Homrani : les femmes des disparus de la Méditerranée






En tout vingt femmes ont posé pour parler de leur histoire. Des femmes originaires de différentes villes de Tunisie qui attendent, depuis des années, de savoir si leurs fils, petit-fils ou maris, sont morts en voulant rejoindre l’autre rive, ou si ils ont réussi à passer. Que sont devenus ces hommes? C’est la question qu’elles posent sans fin à des autorités qui restent muettes.
Pour le Forum Tunisien des Droits Economiques et Sociaux et la fondation Rosa Luxembourg, le photographe Aymen Omrani est parti à la rencontre de ces femmes pour les photographier et essayer de montrer leur attente. Un travail qui a donné lieu à une exposition au siège de la fondation Rosa Luxembourg à Tunis.
Cette action, lancée par le FTDES, se fait dans le cadre de la coalition Boats4People, qui réunit des associations européennes et africaines, qui défendent les droits des migrants en mer et plaident pour la liberté de circulation de tous.
Monter une exposition de photo de femmes dont, pour la plupart, les enfants ont disparu, c’est solliciter la société civile et les autorités, pour ne pas fermer les yeux sur la situation et mettre en place une politique migratoire respectueuse des Droits humains.
Inkyfada a choisi de s’associer à cette initiative.