Crumb en musique : George, pas Robert

Pendant que les nombreux compositeurs inspirés par son travail dominent quelque peu la scène, George Crumb est resté actif et vital à un âge avancé. Les deux livres de Métamorphoses enregistrés ici, sous-titrés "Ten Fantasy-Pieces (after celebrated paintings)", ont été composés entre 2015 et 2020 ; à cette dernière date, Crumb avait 91 ans, et aucun relâchement de ses pouvoirs n’était à noter.

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Yard Act envoie du brutal/fameux avec The Overload

Si les assauts anguleux de la guitare de Sam Shipstone et le groove disco infatigable de la basse de Ryan Needham animent les onze titres de The Overload, la star du spectacle est le frontman James Smith, dont les saynètes sur l'Angleterre démolie, tissées avec un brio brutal, évitent les fanfaronnades du type "je déteste les Tories". Fort, très fort !

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Peindre la forme de l'eau avec Keith Boadwee chez Sémiose

Keith Boadwee s’est-il assagi ? Sans aucun doute. Dans ses œuvres récentes montrées à la galerie Semiose, pas de gros plan sur son anus peinturluré ou sur son scrotum coiffant une poupée, pas de tableau abstrait réalisé en expulsant la peinture de son colon, pas même de performance impliquant du body painting.

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L'intolérable du portnawak dans l'écriture - et ses enjeux

“Correcteurs et correctrices entre prestige et précarité”, un ouvrage militant précis et raisonné de Guillaume Goutte sur le sort des bonnes fées anonymes qui s’affairent pour que nos livres ne soient pas truffés de fautes, est une précieuse lecture pour saisir ce qui se joue, socialement et économiquement, sous la précarité toujours mieux organisée par certains types d’employeurs et de donneurs d’ordre, y compris dans les très emblématiques industries culturelles que sont une grande partie de la presse et de l’édition.

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Chez Bigaignon, assaut de Perspectives Radicales

Qu’est-ce que la photographie ? C’est de cette question, simple de prime abord et à laquelle tout un chacun semble avoir une réponse toute trouvée, que nous sommes partis pour construire cette exposition collective d’envergure. Dix artistes, qui par leur pratique et les pièces qu’ils et elles produisent, tordent le cou aux idées préconçues que l’on pourrait avoir de la photographie.

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Dawn FM de The Weeknd, la pop collée-serrée du mal-vivre 2022

Depuis 2011 et la mixtape House of Balloons, nul n’est censé ignorer The Weeknd. Héros tordu des débuts qui refusait de révéler son identité et chantait des chansons sombres sur le sexe, la drogue et la nostalgie, il est passé avec le succès au statut de superstar, quelquefois en s’y perdant. Mais avec Dawn FM, il se retrouve en territoire pop qui assimile les Daft ET Michael Jackson. Envoi !

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L'affaire Taha Bouhafs

A peine née, la Nouvelle Union Populaire est déchirée entre le rêve de ce qu’elle aurait pu être, et la réalité de ce qu’elle ne pouvait qu’être : un compromis, car elle ne saurait être autre chose, c’est son destin, sa limite constitutive. Bon côté, on n’entend plus Jadot, c’est déjà ça. Hollande chouine et trépigne, c’est amusant. Hidalgo, elle, contemple le gouffre et pense en silence. Mais Poutou a été mis hors-jeu, ce que nous regrettons bien, tandis que Roussel est revenu dans la partie. Discret, au point d’être le seul signataire de l’accord à s’être éclipsé avant le discours de Mélenchon. Mais toujours là. Et toujours avec la même capacité de nuisance.

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Julius Eastman, retour en grâce avec la ressortie de Femenine

Depuis dix ans : un livre, trois coffrets, un hommage à un DJ/rupture, des articles dans les journaux et de multiples versions de Femenine par des ensembles chics ont vu le jour. Le Los Angeles Philharmonic a associé la musique d'Eastman à celle d'Arvo Pärt en août, tandis que le New York Philharmonic présentera son œuvre en janvier, une réévaluation qui aurait pu étonner le provocateur de la ville. Le New York Times a même donné un nom à cette vague de fond : Eastmania.

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De couteau en fourchette, René Crevel commençait son Babylone avec Max Ernst 

Monsieur Couteau, mademoiselle Fourchette est la première édition courante en français d’une rareté de bibliophile, qu’on ne trouvait jusque-là que sous le titre anglais de Mr. Knife Miss Fork. Publié en septembre 1931 à 250 exemplaires seulement, ce conte surréaliste est illustré d’extraordinaires « frottages » de Max Ernst, transformés en photogrammes dans l’atelier de Man Ray.

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Heiner Müller | Penser est fondamentalement coupable

L’ouvrage n’existe plus, il n’est plus réimprimé. Fautes d’impression rassemblait des notes et des entretiens d’Heiner Müller. Parmi ces textes, choisis par Jean Jourdheuil, celui-ci : Penser est fondamentalement coupable. [Si le livre est désormais indisponible chez L’Arche, un autre recueil d’entretien est paru, en 2019, aux éditions de Minuit, mais sans ce texte]. Quelques pensées, en éclaireurs, arrachées ici.

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