C’est peu dire que Poutine n’a rien fait pour aider son allié théorique, l’Arménie. Au contraire. Parce qu’il ne s’agissait pas pour la Russie d’aider l’Arménie : il s’agissait pour Poutine de punir Pachinian, démocratiquement élu par un peuple exaspéré de voir la corruption pourrir la vie de tout le pays, pour ses désirs de liberté et ses tentatives de rapprochement avec l’Occident. Il s’agissait, pour Poutine et ses sbires, d’être clairs : les pays de l’ancienne URSS resteront dans la sphère russe, et ceux qui tenteront de s’en sortir seront frappés par la guerre, par toutes les catastrophes possibles.
Read MoreAvant de développer notre déclaration décoloniale, antifasciste et écoféministe depuis l’Arménie, nous tenons à préciser qu’il nous a semblé important de situer notre position dans des circonstances découlant de conditions géographiques et politiques très spécifiques et de décisions qui ont précédé le déroulement de la guerre en 2020. La violence n’est pas abstraite et silencieuse; nous ne devrions pas l’être non plus. [Les quatre auteurs résident en Arménie.]
Read MoreLes Arméniens et les Azerbaïdjanais sont les deux plus grandes diasporas nationales à Moscou. Aujourd'hui, alors que la guerre a effectivement repris au Haut-Karabakh, elles sont devenues les otages de la situation. Les émotions sont vives. Les réseaux sociaux russes regorgent de discours de haine. Les autorités de Moscou ont pris conscience de l'ampleur de la menace qui pèsera sur la ville si elle devient un autre théâtre de guerre entre les deux peuples autrefois fraternels. Et ils ont commencé à prévenir d'éventuelles violences. L’activiste russe et membre du Front de gauche Alexey Sakhnin a rencontré des membres des deux communautés qui résistent à la tentation de la haine réciproque.
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