Au réveil, pour chasser le délire, lire longuement les informations — se laver d’une terreur par une autre.
J’ai entendu les premiers oiseaux, ceux de quatre heures, qui disait le jour se lève bientôt, n’aie pas peur.
Hier soir, je prends à la volée le dernier ciel avant le prochain. À minuit, le pays se résout à s’enfermer de nouveau, et pour combien de temps ? Oui, c’est alors qu’il nous faudrait des armes : non pour tuer, mais pour relever toutes ces heures morte parmi nous.