Le 18 janvier à l'aube, quand j’ai écrit ma dernière chronique, on ne savait pas ce qu’il en était d'Alexéï Navalny. On peut dire que les événements se sont précipités et que, depuis, on sait. — Et donc, pour Navalny lui-même, il a été conduit dans un commissariat de la ville la plus proche de l’aéroport, Khimki, et, là, il a été... jugé. Oui, c’est le juge (la juge, en l’occurrence) qui s’est déplacé, ce qui est une pratique que tout le monde, commentateurs officiels compris, ont qualifié d’inouïe.
Read More« Qui a besoin de lui ? » C’est la traduction littérale d’une phrase de Poutine à propos d'Alexeï Navalny, qu’il n’appelle jamais de son nom... — Кому он нужен ? Mais, dans la langue courante, ça ne veut pas dire « qui a besoin de lui », ça veut dire quelque chose comme « je m’en fiche, de lui », « il n’existe pas ». Et c’était la politique du régime, à Moscou, de dire que, de toute façon, il n’existe pas. Et que, non, évidemment, on ne l’a pas empoisonné, parce que, re-dixit Poutine avec un petit ricanement qui, là encore, a fait le tour du monde, si on avait voulu se débarrasser de lui, on l’aurait fait. — Mais force est de reconnaître que Navalny ne cesse de gagner en importance.
Read MoreIoulia et moi, le 26 août, nous avions un anniversaire, — nos vingt ans de mariage, mais c’est tant mieux si je l’ai raté et si, ça, je peux l’écrire aujourd’hui, parce j’ai appris sur l’amour un petit peu plus que je n’en savais il y a un mois. Vous avez déjà vu ça cent fois, bien sûr, dans les films et vous l’avez lu dans les livres : il y a quelqu’un qui aime, et qui est dans le coma, et il y a quelqu’un d'autre, qui, par son amour et le souci constant qu’il a de lui, le ramène à la vie. C’est cela, bien sûr, qui nous est arrivé, à nous aussi.
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