J’étais tombé dans le couloir d’un cinéma sur ces mots, écrits contre le mur : « crève moi les yeux ». Cela m’a fait penser à cette foule de gens qui, dans les réseaux sociaux, écrivaient que la contemplation de mes photos leur faisait saigner les yeux. Le terme revenait souvent, c’était curieux. Il m’évoquait l’Œdipe aveugle à la poursuite de la rédemption. Je me disais : oui, voilà, leur faire saigner les yeux, c’est peut-être le plus noble des buts de la photographie.
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