Punk In Translation

 

Le Punk a toujours été "big in Japan" - entre autres parce qu'il a permis à des jeunes de se démarquer (on ne peut plus) dans une société très conformiste - et y est resté plus vivant qu'ailleurs dans sa version archétypale : iroquois et clous partout. Il y a plus de chances de rencontrer des Punks de toujours à Shibuya qu'au forum des Halles. Plus intéressant : c'est à ce jusqu'au boutisme d'origine des Punks japonais qu'on doit l'exubérance impensable en Europe des looks des adolescents - et surtout adolescentes - japonais, que rien ne semble pouvoir arrêter dans leur désir d'un look total, pour peu qu'il soit remarquable. C'est donc une très bonne idée qu'a eue Harris Elliott de faire appel aux photographes (très black and white, école "Provoke") Tatsuo Suzuki, Yusuke Yamatani et Naoya Matsumoto pour documenter et retracer l'histoire du Punk japonais à l'occasion d'une pop up exhibition intitulée "Punk in Translation" pendant les deux jours des collections à Londres. L'hommage était bienvenu. Cela se passait à Londres dans le très barré Horse Hospital, près de Russell Square, une galerie d'art sur trois étages dédiée à l'underground.