Le Jardin d'effacement de Daniel Lopatin

Garden of Delete, le nouvel album d’Oneohtrix Point Never record, l’alias de Daniel Lopatin, s’échappe un peu de ses fixettes habituelles pour les sons obscurs, énigmatiques et les collages électroniques qui sont ses repères habituels. Mais si peu…   Cette fois, il a découvert qu’en voulant tourner sur scène avec un groupe, il se devait d’aborder un registre plus rock et abordable que celui de son habituel public techno hardcore. Adoptant souvent des registres répétitifs et flottants avec des motifs qui passent et reviennent, d’un collage l’autre ou d’un sample à l’autre, on y trouve même des motifs de guitare (samplés - faut pas déconner !), de quoi dérouter l’auditeur habituel, plus attentif aux bombardements sonores usuels qu’à ces tissus chamarrés qui sonnent en point d’orgue sur les vraies réussites que sont Sticky Drama, I Bite Through It et Lift, vrais moments d’intrigue sonore et d’inspiration avec les structures qui jouent vraiment entre elles. Mais bon, clairement il a intitulé son disque "Jardin de destruction", à ne pas confondre avec le référentiel Jardin des Plaisirs. Pas de panique, c’est voulu. 

Cérébral, une fois ! 

Jean-Pierre Simard

Oneohtrix Point Never / Garden of Delete ( Warp)