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The Brutalist de Brady Corbet : Monument, impair et manque


« Monumental » clame en chœur la critique comme un aboiement dit « dépendance, dépendance » selon Gregory Bateson. Après tout, The Brutalist fait tout pour. Tous les moyens mobilisés y appellent en effet la validation unanime du monument supposé : le format 70 mm. (inefficient puisqu'aucune salle ou presque ne peut en garantir la projection), le sujet (l'art après les camps), la star (Adrian Brody dans la suite du Pianiste), la musique (un thème de quatre notes, ronflant et ressassé), l'intermission même puisque le film dépasse les 200 minutes (avec le sentiment d'un costard plus grand que son couturier), jusqu'à la dédicace à Scott Walker, ce géant qui n'en méritait pas tant. À quoi bon d'emblée dévisser la Statue de Liberté, cul par-dessus tête, quand le déboulonnage est une opération aussi démesurément boulonnée ? Une seule ligne du Disparu de Franz Kafka est un glaive taillant en pièce de pareils effets de manche.

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Sublime ressortie de l'Arkestra à la Fondation Maeght en 1970

En juillet et août 1970, le journaliste Daniel Caux organise l'édition la plus radicale du festival. Présentée dans une structure expérimentale gonflable conçue par l'architecte Hans-Walter Müller, elle comprenait des concerts des pionniers américains du minimalisme Terry Riley et La Monte Young, ce dernier se produisant avec Marian Zazeela et le vocaliste-gourou indien Pandit Pran Nath. Caux a également fait appel à deux des artistes les plus iconoclastes de l'avant-garde du jazz.

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Marie Chamant joue des signes et des sons avec une volupté affirmée

Plus chercheuse que plasticienne, l’artiste développe une pratique où le signe devient territoire, et la lettre, matière vivante. Dans ses livres d’artiste multicolores et protéiformes, les mots dérivent, s’agrègent, se fragmentent, se répètent ou jaillissent dans toutes les directions. Chaque page est un espace de liberté où le texte se déploie verticalement, horizontalement, à l’endroit comme à l’envers, mêlant majuscules et minuscules dans une chorégraphie visuelle dense et poétique.

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Les espaces urbains somptueusement recoloriés d'Agostino Iacurci

Les peintures murales d'Agostino Iacurci donnent vie à des bâtiments ternes grâce à leurs couleurs vives, leurs motifs ludiques, tout de blocs coloré et de symétrie. Qu'il peigne directement sur les briques et le plâtre ou qu'il conçoive d'immenses gaines de tissu pour recouvrir les échafaudages de construction, les compositions vibrantes de l'artiste animent les coins de rue et les artères urbaines.

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