Le 16 mars 2020, à peine la France s’apprêtait-elle à confiner sa population que déjà, le ministère de l’Éducation nationale, sur son site internet, écrivait avec gravité : « Le caractère exceptionnel de la crise sanitaire que traverse notre pays appelle un engagement exceptionnel de chacun d’entre nous ». Quelques jours plus tard, le 1er avril, 250.000 Français avaient candidaté pour rejoindre la « réserve civique » constituée pour l’occasion. Le choc de la pandémie a permis à l’idée selon laquelle travailler sans rétribution pour son temps ou ses compétences professionnelles pouvait être acceptable, rendant ainsi valorisantes certaines formes de « gratuitisation » du travail, au nom de la solidarité, de la générosité et de ses devoirs de citoyens.
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