Le « Baraquement éternel » publie les chiffres des condamnations à mort par les tribunaux militaires pendant la période 1939-1945 (pour la Russie, donc, en incluant la guerre d’agression contre la Finlande). Le site internet est ouvert à chacun, et a pris pour devise un vers du Requiem d'Anna Akhmatova : « on voudrait chacun les nommer par leur nom ». C’est une espèce de yad vashem non officiel, dans lequel, autant que possible, les familles, ou qui veut, poste des photos et des biographies des victimes. A chaque fois, ce sont des abîmes qui s’ouvrent.
Read MoreAlain Soral, dont l’obsession des juifs est connue, comme son amour pour les régimes autoritaires, est passé par le PCF et le Front National avant de fonder en 2007 sa petite boutique des horreurs sur Internet. Nous devons, à lui et son compère Dieudonné, le commode remplacement systématique du mot “antisémite” par celui d’”antisioniste”, beaucoup plus dur à définir, et surtout à traduire en justice, dans les bouches de ceux qui s’en prennent aux Juifs, dans des termes qui n’ont pas changé depuis “La France juive”, le fameux pamphlet antisémite d’Edouard Drumont publié en 1886. Peu de gens savent que c’est Staline qui inventa ce tour de passe-passe sémantique pour justifier l’élimination des communistes juifs au début des années 50. L’URSS qui venait d’abattre les nazis ne pouvait naturellement pas s’avouer antisémite. La création toute récente d’Israel a donc été utilisée pour justifier qu’on assassine des “espions d’un pays étranger” et parler d’un “complot sioniste.” Le vieil antisémitisme russe portait maintenant de nouveaux habits.
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