Christian Perrot | Comment passe-t-on, en vingt ans, d’une Italie qui chantait Bella Ciao à une Italie qui porte au pouvoir (et dont tous les sondages disent qu’elle en est visiblement ravie) un bouffon qui porte son racisme en sautoir et explique devant les caméras aux chefs d’état européens que l’Italie veut des enfants blancs ? La tentation est grande, nous dit Annamaria Rivera, professeur d'ethnologie à l'Université de Bari, de blâmer tout le monde (la Commission européenne, les migrants, les roms…) sauf les italiens eux-mêmes. La décapilotade de la gauche italienne me fascine par sa perfection (on peut parler de déroute, d’une chute de très haut) et doit nous alerter sur ce qui risque bien de se passer aussi en France.
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