Dans ce texte, publié initialement par la revue Nueva Sociedad, l’historien et militant Pablo Ospina nous livre ses réflexions sur la situation en Équateur à la suite du premier tour des élections présidentielles dans son pays, et ce, alors que le candidat du mouvement indigène, Yaku Pérez, a créé la surprise. Selon Pablo Ospina, les « clivages à l’intérieur de Pachakutik, une sorte de bras politico-électoral du mouvement indigène, ne sont ni simples ni réductibles à un affrontement entre ‘classistes’ et ‘ethnicistes’. Parallèlement, les affrontements avec le gouvernement de Rafael Correa expliquent partiellement ses positionnements et ses divisions internes.
Read MoreLa droite vient de l’emporter en Équateur (ce qui était inattendu après la gestion désastreuse du pays par Lenin Moreno). Le candidat de la coalition de gauche, qui défendait un programme de rupture avec la politique économique néolibérale, aura tout de même remporté 47,5% des voix. La victoire de la droite n’aura donc été possible que grâce à l’appel à l’abstention de Yaku Perez, candidat en principe écologiste, et surtout représentant de la coalition indigène, qui avait obtenu 19,5% des voix au premier tour. Ce choix peut sembler étrange, comme le fut le soutien inattendu des USA et d’une partie du milieu des affaires à une candidature des peuples indigènes, mais s’explique parfaitement maintenant. Il s’agissait de garder le pouvoir à droite. C’est fait.
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