Débats | Ce mouvement horizontal et décentralisé ne coïncide avec lui-même ni dans l’espace ni dans le temps. Ses lignes ne cessent de bouger. Les artistes en sont absents, regrette Gérard Noiriel, mais il est à lui seul un gigantesque work in progress et, comme le mouvement des places, obéit intuitivement aux principes de l’improvisation. Le besoin d’appréhender toute mobilisation comme une totalité finie, à la signification univoque, est mis en échec et a conduit nombre de militant.e.s ou sympathisant.e.s de gauche à attribuer au tout la caractéristique (antisémite, islamophobe, sexiste) d’une partie, tout en appliquant à ce mouvement protéiforme une grille de lecture héritée des formes de mobilisation centralisées et / ou organisées autour d’éléments de langage relativement invariables.
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