Occuper un théâtre prolonge le même geste d’occupation des places il y a dix ans, des ronds-points plus récemment. La première chose qu’on fait pour s’opposer à ce monde, ce serait donc d’abord de l’occuper, d’arrêter la marche. Autrefois, on allait ; on manifestait en marchant. On rentrait chez soi. Cette fois, on reste. Et puis, davantage peut-être que ces dernières années, se pose la question cruciale de ce que signifie l’autogestion des occupations : le lieu comme territoire stratégique d’organisation, de rencontre, voire d’intervention — un nœud d’articulation possible entre les corps habituellement séparés par le travail.
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