Extraordinaire violence de la police hier à Nation contre une manifestation de 3000 lycéens. Chasse à l'homme dans les rues. Flash balls pointés (voir photo) sur des lycéens nassés dans une rue. Arrestations musclées dans un immeuble où des manifestants s'étaient réfugiés (voir la vidéo de Taranis News). Tout le monde insulté, malmené, obligé de se coucher par terre sous la menace d'armes dans le Quick Nation où des manifestants étaient entrés pour se protéger des charges de la police (de nombreux témoignages, mais pour le coup, évidemment pas de vidéo possible). Des baqueux plus déchaînés que jamais contre des jeunes dont c'était pour beaucoup la première manifestation. Rien n'a changé dans le comportement de la police (il est partout plus mauvais que jamais) depuis que Manuel Valls a disparu de la circulation. Il s'agissait hier de dissuader par la peur les lycéens de s'engager pour ce qu'ils croient juste. On l'a pourtant déjà vu l'an dernier : cela ne marche pas. L'escalade de la répression amène seulement chaque manifestation à être plus déterminée que la précédente. Une escalade des plus dangereuses. On ne s'étonnera pas qu'une police à l'omniprésence oppressante (elle ne manque pas de moyens, croyez-nous) entraîne un mouvement légitime de révolte. Résultat : ce matin, vendredi 24 février, de nouveaux lycées (Balzac, Jules Ferry, Ionesco...) ont spontanément lancé des blocus. A suivre, donc.
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