Cela n’étonnera pas les amateurs des romans noirs de James Ellroy, les syndicats de policiers actifs dans les trois plus grandes villes des États-Unis dépensent des dizaines de millions de dollars par an pour influencer la politique d'application des lois et contrecarrer les pressions en faveur de la réforme, selon une analyse du Guardian des documents financiers locaux, des comtés, des États et du gouvernement fédéral.
Read MoreLes efforts pour résoudre la violence policière par des réformes libérales ont échoué pendant près d'un siècle. Assez. Nous ne pouvons pas réformer la police. La seule façon de réduire la violence policière est de réduire les contacts entre le public et la police.
Read MoreUn mot d’ordre auquel la gauche française n’aurait jamais pensé (oh non ! elle pense rarement l’impensable, la gauche française) résonne en ce moment dans les rues des grandes villes américaines : “Defund The Police”, “Arrêtez de financer la police !”. Cela vient d’une constatation lucide: qu'ils aient subi ou non une réforme substantielle, les services de police municipaux se sont avérés à plusieurs reprises presque ingouvernables, agissant de manière semi-autonome et refusant de céder aux maires et autres élus. Premier Afro-Américain à occuper ce poste dans l'histoire de la ville, le chef de la police de Minneapolis, Medaria Arradondo, avait contribué à faire du Police Department de Minneapolis un leader national en matière de réformes. On a vu le résultat. Comme en France, les syndicats de policiers font ce qu’ils veulent. Il faut donc repenser de fond en comble une politique de sécurité dans laquelle les citoyens joueront un rôle. Dire qu’un autre monde est possible, c’est bien beau, mais concrètement ? Eh bien, pour la première fois, et sur un sujet capital, des millions de citoyens semblent prêts à se poser la question. Et c’est formidable.
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