Les manifestations politiques en Biélorussie ont commencé immédiatement après la fermeture des bureaux de vote dans la nuit du 9 août 2020. Les premières émeutes de rue spontanées ont pris de l'ampleur en raison de la réaction asymétriquement brutale des autorités. Dans cet article, Kseniya Zaika propose un compte rendu de la participation des travailleurs au mouvement de protestation et une réflexion sur les raisons de l'échec de la grève nationale.
Read MoreNul n’est pour l’instant sur le terrain en mesure de « représenter » et de défendre les aspirations populaires qui ne se tournent ni vers la Russie ni vers l’UE, mais vers l’exigence de droits et libertés fondamentales, au plan politique et social. La gauche syndicale et politique internationale, doit soutenir ces exigences-là, le syndicalisme indépendant – faible dans un tel régime, mais réel – et toutes les formes de l’auto-organisation populaire qui seule peut limiter les « instrumentalisation » de tous bords.
Read MoreTout est nouveau de ce qui se passe à l’Est, en Russie et en Biélorussie (et on pourrait rajouter maintenant en Pologne). En Biélorussie, il y a deux grandes nouveautés, par rapport à tous les autres mouvements de contestation : d’abord, une non-violence totale, absolue, de même qu’à Khabarovsk, ou dans toutes les autres villes où se déroulent des manifestations — et ces manifestations sont massives, regroupant des dizaines, voire, souvent, des centaines de milliers de personnes. Ensuite, le fait que le mouvement est non pas dirigé, mais animé (et la différence est fondamentale, parce que, justement, il n’y a pas de direction) par des femmes, et que ce sont les femmes qui sont toujours en avant.
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