Abolitions de l’esclavage et mythologie nationale-républicaine. Par Olivier Le Cour Grandmaison

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Prends garde ; leur ignorance et leurs préjugés se font tigres lorsqu’on attaque leurs croyances et leurs idoles car ils prennent les premières pour des vérités et les secondes pour des sauveurs suprêmes. 
— Anonyme de la Révolution française
La France a la passion de l’universel. Du Roi-Soleil à sa révolution vécue comme une aurore, elle s’est offerte à l’Europe des souverains et des peuples comme le modèle d’une politique marquée du sceau de la raison.
— Pierre Bouretz, 2000

Fidèle à ses contorsions commémorielles, présentées par ses courtisans comme l’une des formes supposément originale du « en même temps » cher au président, Emmanuel Macron célèbrera donc le 10 mai les abolitions de l’esclavage décrétées par la Première puis par la Seconde République. Cinq jours seulement après avoir rendu un hommage national à Napoléon, encensé par l’extrême-droite, la droite, de nombreux responsables politiques et de notoires bateleurs médiatiques auxquels se joint une petite cohorte d’historiens et d’académiciens[1] ; ces derniers apportant aux uns et aux autres le lustre « scientifique » qui leur permet de se présenter comme de fidèles serviteurs de Clio.

Cela fait, le chef de l’Etat se rendra dans les jardins du Luxembourg pour participer à la cérémonie destinée à rappeler les combats pour la liberté et l’égalité menés par les Africains déportés dans les colonies françaises et si longtemps soumis au Code noir. Autant d’exemples remarquables de la démagogie érigée en principe recteur de ces nombreuses commémorations présentes et à venir destinées à satisfaire diverses fractions de l’électorat dont le ralliement est indispensable à celui qui est déjà en campagne pour sa réélection.

Mais cette démagogie serait aussi vaine qu’impuissante si elle n’était soutenue par l’opportunisme pour ne pas dire par la veulerie de nombreux affidés présidentiels. Afin de ménager leur position et leur avenir, ces derniers applaudissent à ces opérations improbables qu’ils jugent habiles et dignes d’un grand politique.

Sublimer des manœuvres de pré-campagne, dictées par l’urgence et la crainte, pour faire croire à l’existence d’un vaste dessein élyséen, tel est le but de ces choristes qui font entendre à « Jupiter » les vocalises doucereuses des louanges intéressées mais souvent insincères. Qu’importe, il est rare que les flatteries ne trouvent pas des oreilles attentives, des esprits crédules et des ego déjà boursoufflés prêts à s’enfler plus encore.

Singulière conception de la grandeur.

N’oublions pas nombre d’éditorialistes qui, en bons chiens de garde fort contents d’aboyer avec la meute, envahissent ondes et plateaux. Sur ces sujets, notamment, leur inculture et leurs approximations sont bavardes, arrogantes et péremptoires. « Mais soyons avare de notre mépris, il y a tant de nécessiteux.[2] »

Faute de perspectives, susceptibles de donner quelque consistance au « monde d’après » qui ressemble toujours plus à la version sinistrement empirée du « monde d’avant », le chef de l’Etat multiplie les commémorations. Sans doute pense-t-il, grâce aux pompeuses mises en scène des “grandeurs” passées de la France, faire oublier les bassesses politiques de son quinquennat.

En 2016, il prétendait incarner la « Révolution[3] », il est aujourd’hui le très dangereux fourrier de la Réaction.

Destinées à magnifier certains événements, ces commémorations alimentent de plus la vanité de celles et ceux qui, s’enivrant des fortes vapeurs de l’orgueil hexagonal, préfèrent les sublimités imaginaires du roman national à l’histoire, et le confort douillet du conformisme à la complexité troublante des événements.

A la bonne heure ! Depuis des lustres, ce roman prospère sur « l’oubli », « l’erreur historique », les dénégations et les euphémisations qui contribuent à occulter ou à minorer crimes, « faits de violence[4] », atermoiements coupables et trahisons indignes.

Après les Invalides, ce mausolée dégoulinant d’or et de sang, le sang des esclaves et des millions de victimes civiles et militaires des guerres menées par Napoléon le « tyran[5] », les frondaisons des jardins du Sénat et les ronflantes dithyrambes républicaines. Mythologie, encore et toujours, propre à satisfaire les nombreux béats de la République qui lui vouent un culte superficiel et mondain qui ne les oblige à rien.

Comme certains dévots du Créateur, ils ont constamment le mot à la bouche et ânonnent leur catéchisme républicain pour mieux occulter le fait que leurs actions témoignent, au mieux d’une indifférence coupable pour le triptyque : « Liberté, Egalité, Fraternité », au pire d’un mépris souverain.

4 février 1794, la Convention met fin au Code noir et à la servitude dans les îles. Quatre ans et demi ont donc été nécessaires avant que les révolutionnaires ne se décident à étendre aux colonies la Déclaration de droits inaliénables et sacrés pourtant prévue pour tous les hommes, pour tous les temps et tous les lieux.

Etranges langueurs, curieuses lenteurs. Elles tranchent avec la radicalité et la célérité de certaines décisions prises par ailleurs.

C’est pour s’élever contre cette situation qu’à Saint-Domingue, Toussaint Louverture et les esclaves prennent les armes afin d’arracher à la France une abolition trop longtemps différée pour des raisons politiques, géopolitiques et économiques. S’y ajoute l’opinion déterminante de la majorité des philanthropes et des membres de la Société des Amis des Noirs. « L’affranchissement immédiat des Noirs, écrivent-ils, serait (…) une opération fatale pour les colonies » et « un présent funeste » pour eux-mêmes « dans l’état d’abjection et de nullité où la cupidité les a réduits.[6] »

Il est donc urgent d’attendre mais les premiers concernés ne l’entendent pas ainsi. Le 29 août 1793, les Noirs triomphent enfin en apportant un démenti cinglant aux péroraisons sentencieuses et aux dérobades réitérées de leurs « Amis » de métropole. Avec quelques mois de retard, l’abolition en droit ne fait donc que sanctionner cette abolition de fait, et les ressorts de la première ne sont pas très glorieux car ils ont peu à voir avec la volonté de respecter les principes du droit naturel et de la République.

Le 4 février 1794, à la Convention, Dufay s’adresse ainsi à ses pairs : considérez « que la mesure prise par les commissaires civils [Polverel et Sonthonax] n’a pas été spontanée, qu’ils ont été contraints de l’adopter pour sauver la souveraineté nationale. » L’aveu est lumineux.

A preuve, aussi, et contrairement à une certaine légende dorée, l’abolition n’est pas universelle. Pour ménager les colons et préserver la domination française aux îles Mascareignes (Réunion, Maurice et Rodrigues), le Comité de salut public y maintient l’esclavage par un décret trop souvent méconnu du 21 avril 1794[7]. A l’heure de la décision, la célèbre interpellation de Robespierre n’est plus qu’un pâle souvenir. « Périssent nos colonies plutôt qu’un principe », avait-il affirmé crânement ; qu’importe désormais ce dernier, les intérêts de la métropole et ceux des maîtres l’ont ici emporté.

Soit, mais grâce à Victor Schœlcher, la Seconde République a repris le combat pour l’émancipation des Noirs en abolissant de nouveau la servitude dans ses possessions ultra-marines.

Assurément. Une telle affirmation exige cependant quelques précisions.

Commençons par rappeler que sur ce point capital la France ne fut pas ce pays admirable qui, toujours soucieux de l’universel comme le répètent les desservants du culte national, s’est fièrement hissé aux avant-postes de l’humanité pour lui montrer la voie. De nombreux Etats d’Amérique latine – le Chili, le Salvador, le Mexique, etc…, - l’ont devancé entre 1823 et 1829. De même l’Angleterre. Engagée dans un processus d’abolition progressive dès 1833, elle met un terme à l’esclavage en 1838 suivie un peu plus tard par la Tunisie (1846), l’empire Ottoman et le Danemark (1847). Ces quelques dates, et les comparaisons qu’elles autorisent, révèlent l’ampleur de la pusillanimité et des atermoiements français.

Poursuivons en citant le célèbre décret d’abolition du 27 avril 1848. Il débute en établissant ceci : « l’esclavage est un attentat contre la dignité humaine », il « est une violation flagrante du dogme républicain : Liberté, Egalité, Fraternité », et il « sera entièrement aboli (…) deux mois après la promulgation du présent décret » dans toutes les colonies françaises.

Admirable mais l’article 5 précise : « l’Assemblée nationale règlera la quotité de l’indemnité qui devra être accordée aux colons. » Aux victimes du crime de lèse-humanité, point de réparations ; elles sont dues aux anciens propriétaires qui ont longtemps profité dudit crime en exploitant les Noirs. Comme l’écrivait Alexis de Tocqueville cinq ans auparavant : « Si les nègres ont droit à devenir libres, il est incontestable que les colons ont droit à n’être pas ruinés par la liberté des nègres.[8] »

Remarquable est cet « incontestable » qui ne fut pas contesté par les vaillants Républicains plus soucieux de maintenir de l’ordre blanc dans les colonies que de rendre justice à ceux qui avaient été si longtemps réduits en esclavage. A cette disposition près, gloire à la Seconde République puisque « l’esclavage (…) ne ressuscitera pas[9] », écrit doctement Maurice Agulhon qui apporte ainsi sa contribution savante à la mythologie nationale, laquelle se soutient également de chronologies trop souvent oublieuses.

Dans les dernières années du XIXème, en Afrique occidentale française notamment, les dirigeants de la Troisième République, les autorités coloniales et les spécialistes des outre-mer sont de nouveau confrontés à l’esclavage domestique aussi appelé esclavage de case. Toujours pratiqué par certaines ethnies et sociétés de ces territoires, il concerne le quart de la population, soit environ deux millions de personnes.

Faut-il les libérer, conformément à l’article 7 du décret du 27 avril 1848 établissant que le « sol » de France, celui des « colonies » et “possessions de la République » affranchissent « l’esclave » qui les « touche », différer cette échéance ou maintenir la situation pour ne pas nuire à la stabilité et à la « mise en valeur » de ces territoires ?

A ces questions majeures, il est rapidement répondu : pas d’abolition car « c’est mal servir (…) la cause coloniale et la cause de l’humanité », affirme, en 1900, le professeur Augustin Bernard qui maîtrise parfaitement la langue officielle de la République impériale.

En vérité, si les débats perdurent dans le champ académique, ils ont été tranchés vingt ans plutôt dans le champ politique, au Sénat entre autres, lors d’échanges particulièrement vifs entre l’amiral Jauréguiberry, ministre de la Marine et des Colonies, et Victor Schœlcher. Défenseur ardent du statu quo, le premier estime nécessaire de poursuivre dans cette voie pour des raisons économiques et politiques. Scandalisé par cette position, le second déclare à la tribune de la Haute assemblée : « au lieu d’élever l’esclave jusqu’à la liberté, [la France] abaisse la liberté jusqu’à l’esclavage (…) Je suis bien décidé à ne pas me payer de cette monnaie : s’il faut encore lutter pour l’abolition (…) sous la République, je lutterai aussi énergiquement que jamais.[10] » Ainsi a-t-il fait avec quelques parlementaires. En vain cette fois ; la majorité des républicains et de leurs alliés ont décidé de ne rien changer à la condition des populations serves de l’Afrique Occidentale Française.

Quarante-neuf ans après, le journaliste Albert Londres constate : « l’Afrique est encore captive » et « l’esclavage (…) n’est aboli que dans les déclarations ministérielles d’Europe. (…) Angleterre, France, Italie, Espagne, Belgique, Portugal envoient leurs représentants à la tribune de leur Chambre. Ils disent : “l’esclavage est supprimé, nos lois en font foi.” Officiellement, oui. En fait, non ! (…). Les esclaves (…) ont simplement changé de nom : de captifs de traite, ils sont devenus des captifs de case. (…) L’esclave ne s’achète plus, il se reproduit. C’est la couveuse à domicile.[11] »

Terrible constat et sinistre secret de Polichinelle.

Les contemporains et les spécialistes d’alors savent cette situation qu’ils approuvent le plus souvent. Quant aux partisans de l’abolition, ils sont demeurés minoritaires et longtemps impuissants. Une fois encore, la défense de l’ordre colonial et des intérêts de la métropole ont eu raison des principes d’égalité et de liberté. Encensée par beaucoup, la Troisième République s’est ainsi affirmée comme une grande puissance impériale, raciste et esclavagiste qui a exploité, directement ou indirectement, une abondante main-d’œuvre servile[12].

Extraordinaire passion de l’universel, comme le répètent en chœur les sectateurs du culte républicain ?

En France, l’Etat se contente de la commémoration du 10 mai, assurément nécessaire mais insuffisante. De son côté, le Congrès des Etats-Unis a décidé, le 14 avril 2021, la mise en place d’une Commission d’experts chargée de faire des propositions d’indemnisations publiques en faveur des descendants d’esclaves. « Poursuivre le débat national sur la façon de combattre les mauvais traitements subis par les Afro-Américains pendant l’esclavage, la ségrégation et le racisme structurel qui reste aujourd’hui endémique dans notre société », tels sont aussi les objectifs de cette Commission. D’ores et déjà, la ville d’Evanston, près de Chicago, s’est engagée à indemniser les habitants noirs à hauteur de 10 millions de dollar pendant les dix prochaines années[13].

Abandonnons « Jupiter le Petit » à ses scandaleuses célébrations napoléoniennes et faisons la proposition suivante : que dans les semaines et les mois qui viennent, les conseils municipaux de Paris, Nantes, la Rochelle, Bordeaux, Le Havre, etc…, adoptent des dispositions similaires à celles de la ville états-unienne précitée. Leurs maires respectifs seront ainsi fidèles à la lettre comme à l’esprit de la loi, élaborée par la députée Christiane Taubira puis votée le 10 mai 2001, reconnaissant l’esclavage comme crime contre l’humanité.

Ecarté lors des débats parlementaires, l’article 5 prévoyait d’instaurer « un comité de personnalités qualifiées chargées de déterminer le préjudice subi et d’examiner les conditions de réparation due au titre de ce crime ». Vingt ans plus tard, la justice, l’égalité, la fraternité et les nombreuses discriminations systémiques qui affectent toujours gravement la vie des descendants d’esclaves l’exigent plus que jamais.

Olivier Le Cour Grandmaison

Politologue spécialiste des questions de citoyenneté sous la Révolution française et des questions qui ont trait à l'histoire coloniale, Olivier Le Cour Grandmaison est maître de conférences en science politique à l'université d'Evry-Val d'Essonne et enseigne au Collège international de philosophie. Derniers ouvrages parus : «Ennemis mortels». Représentations de l’islam et politiques musulmanes en France à l’époque coloniale, La Découverte, 2019 et, avec O. Slaouti (dir.), Racismes de France, La Découverte, 2020. Nous le remercions d'accepter de partager ses chroniques avec L'Autre Quotidien. Vous pouvez le retrouver sur son blog.

Notes :

[1]. Mention spéciale à Patrice Guéniffey. Sur le site officiel de la Fondation Napoléon, il déclare en octobre 2013 : « Bonaparte est d’un naturel autoritaire, profondément hostile au maniement des principes abstraits. Ce pragmatique surprend, mais il surprend surtout parce qu’il n’est en rien fanatique ou idéologue. Ce qui le définit le mieux, c’est la modération, mais fondée sur la force. C’est parce qu’il est fort et parce qu’il en a apporté la preuve, en Égypte et à Jaffa notamment, qu’il peut se montrer modéré et, finalement, assez indulgent avec ses ennemis. » Les descendants des Africain-e-s de nouveau faits esclaves, en raison du rétablissement du Code noir en 1802, apprécieront à sa juste mesure cette prose délicate. Emporté par sa verve, ou sa fièvre hagiographique et hyperbolique, ce spécialiste ajoute : « Par sa personnalité, son œuvre, plus encore que la force postérieure de la légende, il est un des quatre ou cinq grands personnages de l’histoire universelle. » Après une indispensable comparaison, destinée à mettre en valeur la supériorité incontestable de son héros, Patrice Guéniffey conclut sa péroraison en toute objectivité, cela va de soi, et avec un sens de la (dé)mesure qui force l’admiration : « Il y a quelque chose en lui qui le met au-dessus d’Alexandre et de César. » (Souligné par nous.) Quant à « l’Immortel » Pierre Nora, coiffé de son bicorne et armé de sa vaillante épée d’académicien, il tranche doctement : Napoléon doit être commémoré car il a « profondément contribué à la construction de l’idée nationale », mais la Commune de Paris ne mérite, elle, aucune cérémonie commémorative. L’Obs, n°2945, 8-14 avril 2021, p. 59.

[2]. Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe 1, Paris, Classiques Garnier, 2003, Livre XXII, chap. 17, 1078. Au vrai, il s’agit d’une version légèrement modifiée d’une sentence célèbre de l’écrivain.

[3]. E. Macron, Révolution, Paris, XO Editions, 2016.

[4]. E. Renan, Qu’est-ce qu’une Nation ?, Presses Pocket, 1992, p. 41. « L’oubli, et je dirai même l’erreur historique, sont un facteur essentiel de la création d’une nation, et c’est ainsi que le progrès des études historiques est souvent pour la nationalité un danger. » Idem. M. de Certeau écrit aussi : l’historien « aggrave même l’interrogation que ce passé fait peser sur un présent. A ce titre, il inquiète, il limite, il conteste les assurances d’une société. » Histoire et psychanalyse, Paris, Folio histoire, 2002, p. 193.

[5]. « Despote », restaurateur de la « tyrannie » et « forgeur de jougs » ; tels sont quelques-uns des termes employés par Chateaubriand pour rendre compte de la politique conduite par Napoléon. Mémoires d’outre-tombe 1op. cit. , pp. 1222, 1225 et 1226. De son côté, B. Constant écrit : Napoléon fut « l’auteur de la constitution la plus tyrannique qui ait régi la France. » Idem, p. 1123.

[6]. Adresse de la Société des Amis des Noirs du 5 février 1790.

[7].Voir J. Boudon, « L’esclavage de la Révolution à l’Empire. » in Droits. Revue française de théorie, de philosophie et de culture juridiques, 2011, n°53, 4, p. 13.

[8]. A. de Tocqueville, Sur l’émancipation des esclaves, 15 décembre 1843. (Souligné par nous.)

[9]. M. Agulhon, 1848 ou l’apprentissage de la République, 1848-1852, Paris, Seuil, 1992, p. 152.

[10]. V. Schœlcher, « Intervention au Sénat, lundi 1er mars 1880 », in L’Esclavage au Sénégal en 1880, Paris, Librairie centrale des publications populaires, 1880, p. 11-12.

[11]. A. Londres, Terre d’ébène, [1929], Monaco, Le Serpent à plumes, 2004, p. 55-59.

[12]. Pour une étude précise, voir notre article : « La Troisième République, les juristes et l’esclavage domestique. » in Droits. Revue française de théorie, de philosophie et de culture juridiques, 2010, n°53, 3, pp. 75-95. https://www.academia.edu/11695078/La_Troisi%C3%A8me_R%C3%A9publique_les_juristes_et_lesclavage_domestique_in_Revue_Droits_n_53_3_2010

[13]. Le Monde, 15 avril 2021.


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