Yasujirō Ozu n'est pas le cinéaste de la permanence mais celui de l'impermanence. Pour nous, son credo s'énoncerait dès lors moins à l'aide de la phrase célèbre de l'écrivain Lampedusa, dont Luchino Visconti aura offert une grande chambre d'écho avec l'adaptation de son roman Le Guépard (« Il faut que tout change pour que rien ne change »), qu'avec l'aphorisme bressonien, réécrit par Jean-Luc Godard à l'entame de ses Histoire(s) du cinéma : « Ne change rien pour que tout soit différent ».
Read More