Le Monday Jump congolais de Nyboma avec Martin Meissonnier
Ce soir a lieu la première “Monday Jump” et Kanta Nyboma y ouvre le ban, en premier artiste invité et dernier ténor vivant de la rumba congolaise. Une soirée mensuelle qui cible autant les amateurs des sons 70’s que l’actualité de la musique africaine vivante. Groove !
Monday Jump est née d’une idée commune du boss du Cabaret Sauvage, Méziane Azaïche et de Martin Meissonnier qui ont envie de faire danser chaque mois Paris, un jour inusité - et de lutter contre la morosité ambiante. La première sera axée sur la musique congolaise. Elle prolongera la récente parution, sur le label belge Crammed Discs, de Kinshasa 1978. Des enregistrements inédits effectués au cœur de la bouillonnante capitale de la République démocratique du Congo, en 1978, par Bernard Treton, « ami et collègue à France Musique dans les années 1970 » et ses propres remixes de quatre groupes « tradi-modernes » de Kinshasa : Konono n°1, Sankayi, Orchestre Bambala, Orchestre Bana Luya. « Des musiciens quasi-punk » qui fabriquaient eux-mêmes leurs instruments, leurs micros, bricolés à partir d’alternateurs de voitures. L’idée est de faire revivre les folles nuits de la musique africaines qui a fait danser le monde à la fin des 70’s en inventant des prods inusités et des combinaisons orchestrales qui ont fait date. On y trouvera aussi au fil des mois à venir des Dj’s qui ont assimilé autre chose que le 4/4 et s’aventurent sur du 6/8 ou du 9/8, à savoir : Dj Ghoula, Nuri, Amar 808, le Sud Africain Black Coffee ou même les Nyege Nyege qui, tous d’après Méziane Azaïche, qu’ils soient, Tunisiens, Marocains, Algériens ou africains “ont intégré leurs rythmiques traditionnelles depuis l’enfance et délivrent aujourd’hui des trucs terribles.”
Grand passeur de la rumba, Danos David Laurent alias Kanta Nyboma est un des derniers géants de la rumba made in RDC qu’il a vu et fait évoluer depuis la fin des 60’s. Il su s’adapter à tous les courants musicaux jusqu’à aujourd’hui où il revient avec un nouvel album de ballades qui met encore sa voix géniale en avant. Son plus gros tube a été Doublé Doublé et il a souffert de la concurrence de Pépé Kallé et Franco, ne restant en arrière par rapport à leur succès, alors qu’il est tranquillement a qualité égale dans ses compositions et arrangements. Installé à Paris depuis les années 80, il est toujours en quête de la réhabilitation de la rumba originale et cela s’entend sur scène où le son virevolte féroce, comme aux meilleurs jours de Kin 78 - tels que l’album remixé par Martin vous l’a fait découvrir dernièrement. On vous attend, ça va être chaud !
Jean-Pierre Simard le 27/01/2020
Et, pour les amateurs de ballades, un petit extrait de son nouvel album co-écrit avec Cypi Umande, Kanta d’or, distribution Believe :