Cima Cima de Kapwani Kiwanga au Credac d'Ivry

Cima Cima, fait référence aux “cimarrones” ou “marrons”, termes arawak pour désigner les esclaves fugitifs dans les Amériques. Une fois émancipés, ces femmes et ces hommes devaient mettre en place des stratégies pour préserver leur liberté. Projection 2021

Cela passait par l’établissement de villages précaires prêts à être abandonnés pour reprendre la route, par une agriculture exceptionnelle permettant leur survivance, et par l’apprivoisement de plantes ramenées de leurs terres natives pour être adaptées à un nouvel environnement.

Franco‐canadienne, Kapwani Kiwanga (née en 1978 à Hamilton) est artiste chercheuse. Son travail s’intéresse aux récits dessinant une asymétrie du pouvoir et à mettre en lumière les témoins parfois inattendus de ces histoires. Son travail plastique cherche à donner une forme à des archives parfois dormantes ou peu connues.

Ficelle 2020

Ficelle 2020

Cima Cima pose donc la question des gestes volontairement dissimulés permettant la survie, aborde l’histoire d’une résistance silencieuse, et la pratique d’une indocilité créatrice comme mode de vie, garante de liberté.

C’est particulièrement la culture des plantes et leur place en tant que témoins de l’histoire humaine qui intéresse ici l’artiste, ainsi que leur fonction parfois ambivalente : la plante qui nourrit, la plante qui soigne, mais aussi la plante qui tue soit indirectement par son exploitation, soit par son utilisation en tant que poison.

D’avril à juin, une série de tables rondes accompagne l’exposition : Anne de Malleray en discussion avec Noémie Sauve ; Marcos Ávila Forero s’entretient avec Emanuele Coccia et Malcom Ferdinand ; Kapwani Kiwanga et Claire Le Restif échangent sur l’exposition. Une rencontre sera également organisée par le journal AOC.

David Laplante le 27/04/2021
Kapawani Kipanga - Cima Cima -> 11/07/2021

Le Crédac, La Manufacture des Œillets, 1 Place Pierre Gosnat 94200 Ivry s/ Seine

Capture d’écran 2021-04-26 à 19.01.00.png

abonnés