Clichés urbains au iPhone à Cuba
La photographe turque Ilknur Can mêle passé et futur dans les rues de la Havane et plus, en saisissant les Cubains en noir et blanc avec un simple iPhone. Reportage.
Connue comme l'endroit où le temps semble s'être figé depuis le début des années 60, Cuba est un milieu fascinant pour les photographes de rue. Les derniers développements politiques qui ont vu l'île s'ouvrir à l'étranger, et aux échanges avec les USA en particulier, interrogent sur le futur et à quelle vitesse de profonds changements vont pouvoir y intervenir.
Lors d'un voyage, en décembre 2014, la photographe turque Ilknur Can a pris des clichés intemporels de Cuba, en se servant uniquement de son iPhone et d'un filtre noir et blanc digital. En agissant ainsi, elle a effacé les frontières entre les époques, alors qu'elle a débarqué sur l'île au moment-même où le pouvoir relâchait les cinq derniers prisonniers politiques cubains encore sous les verrous.
“Le communisme n'est déjà plus de mise sur place, et beaucoup de Cubains rêvent déjà au miracle américain et se trouvent tous concernés par la forme que le futur voudra bien prendre" affirme Can.
Textes et photographies de Ilknur Can
Can s'est découvert une passion pour les portraits et la photographie de rue en vivant à Istanbul. Elle se déplace fréquemment à l'étranger à la recherche de nouveaux sujets. En se servant de son iPhone, elle voyage léger et peut prendre des clichés impromptu, sans avoir à changer d'objectif. Depuis 2014, elle est membre du collectif Hart, une association de photographes en quête de nouvelles pratiques pour la photographie de rue, grâce à l'apport des appareils photos couplés aux téléphones portables.
Adaptation de Jean-Pierre Simard
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