Hommage à Holger Czukay : la chanson qui évitait de mourir
Il y a des adolescences pluvieuses en Bourgogne, de celles qui font les yeux gris à arpenter les rues d'une ville quand rien ne bouge à chercher un autre possible. Un autre avec qui parler de choses d'ailleurs. Et puis, vlan ! un jour à la radio, ce titre de Can, le premier qui intrigue vraiment et qui fera tout aimer. Malcolm Mooney qui y chante presque monocorde, sans forcer. La guitare de Karoli qui joue en accords sur la ligne de basse de Holger Czukay avec Irmin Schmidt qui fait sonner l'orgue et les synthés à l'unisson. Et l'absence de batteur, et ce morceau sans tension qui file tout seul sur la mélodie de basse immuable qui s'offre même un solo. Premier titre du genre pour moi. Tout glisse, dans la douceur à parler de rencontre, de champignons, de fille qui apporte le printemps ( mais quand ?) - she brings the rain / oh yeah - Passe la nuit, sonne l'heure , mon adolescence est loin (je ne suis pas mort). Mais, She Brings the Rain, j'écoute encore …
Jean-Pierre Simard, le 7/09/2017