Théo et Maude au Fisheye ? Mais non, la galerie…

Le magazine Fisheye a capitalisé sur sa notoriété pour ouvrir une galerie aux passionnés. Seconde exposition avec le duo Théo Gosselin et Maud Chalard. Explicit lyrics, comme on dit :  "A Nu!" et à la lueur de l'intime.

Le pourquoi de l'expo est assez explicite, défendu par la galeriste Jessica Lamacque : Théo Gosselin a réalisé la première couverture du magazine Fisheye, nous suivons son travail et celui de Maud depuis plusieurs années. Et c’est avec toujours autant de plaisir que nous voyons comment ils font rêver les gens avec leurs voyages et leur désir de liberté. Le succès qu’ils connaissent n’a jamais entamé la spontanéité de leur démarche. Leurs images reflètent un style de vie, mais il fallait leur talent pour qu’au fil des années leurs photographies restent toujours aussi sincères et emplies de superbes moments d’intimité. Nous présentons pour la première fois des œuvres uniquement signées de Maud Chalard, mais aussi des photographies en noir et blanc de Maud et Théo et une édition de petits formats.

A croire qu'ils sont en quête d'imperfection, quand leurs tirages semblent justement n'en pas receler …

Maud: On travaille à l’argentique, donc on ne peut pas tout gérer et tout prévenir. Il y a beaucoup d’imperfections comme des pelloches cramées, trop de grain par-ci, par-là, mais c’est ce qu’on aime. On ne travaille jamais avec une lumière artificielle et en ce qui concerne le matériel on n’a ni pied, ni réflecteur, juste notre appareil photo et les clichés sont souvent réalisés sur le vif. Je ne pense pas qu’on puisse dire que nous ne sommes pas spontanés. 

Théo: La spontanéité est le seul mot d’ordre et je ne pense pas être en quête de perfection! Si les gens sont beaux et les lumières aussi, c’est parce que l’on vit notre passion à 100% et dans ce cas, tout est susceptible de se transformer en or.

Les photos ratées ne sont-pas elles pas parfois les plus réussies? 

Maud: Si, parfois ça peut amener à quelque chose de très intéressant et complètement inattendu. Il m’est arrivé de faire des doubles expositions avec mon argentique sans le vouloir, et le rendu était génial. Je n’aurais pas réussi à le faire en y réfléchissant à l’avance.

Théo: Toujours! 

Ça vous arrive de photographier des gens moches? 

Maud: Disons que je photographie des personnes qui correspondent à l’esthétique que j’affectionne et que je recherche. À mes yeux, elles sont belles car j’aime ce qu’elles dégagent et leur authenticité. Je n’ai shooté qu’une seule fois de réels mannequins. 

Théo: Je fais des selfies parfois. Tu veux voir?

 

Friedrich Angel (avec insert interview de Cheek)

A Nu ! de Théo et Maude -> 14/01/17
Fisheye Gallery 2, rue de l’Hôpital-Saint-Louis75010 Paris