Passé sous le radar : Andrew Cyrille The Declaration of Musical Independance

Quand Andrew Cyrille, longtemps compère de Cecil Taylor fait ses débuts chez ECM, il ne s'entoure pas de n'importe qui : le guitariste Bill Frisell,  le claviériste Richard Teitelbaum et le bassiste Ben Street.  Sommet de climats mouvants et de question-réponse, l'album est un bonheur.

Oliver Lake, Reggie Workman, Andrew Cyrille

On débute par une relecture décalée du Coltrane Time de John Coltrane, introduite par un solo de batterie, suivi d’un programme de compositions originales au son saisissant, dont les lumineux Say… de Street et lesKaddish et Song for Andrew de Frisell, dont la guitare alterne entre un jeu flottant et un son plus tranchant. Suivent trois compositions atmosphériques et spontanées proviennent du groupedont le paysage sonore dynamique de Dazzling (Perchordally Yours)  qui mettent en valeur le sens percussif théâtral de Cyrille.

Avant d'enregistrer ici sous son propre nom, Cyrille fit quelques apparitions sur des albums ECM etWATT, notamment avec Marion Brow, Carla Bley ou encore The Jazz Composer’s Orchestra, mais cet album met une pleine lumière méritée sur l’icône de la batterie jazz qu’il est pour avoir si longtemps frappé avec Taylor, puis construit de longues interventions en duo avec Milford Graves.

 

Andrew Cyrille Quartet – The Declaration of Musical Independence (ECM)