Architecture et sexualité à l'honneur à Barcelone pour 1000 m2 de désir

En trois sections thématiques : utopies sexuelles, refuges libertins et sexographes, la nouvelle exposition barcelonaise intitulée "1000 m2 de Désir : architecture et sexualité" formule comment l'architecture a été employée comme moyen de contrôle et de stéréotype des genres.

Playboy Bubble

L'exposition s'attache à montrer comment, depuis le XVIIIe siècle, la culture occidentale a imaginé, planifié et construit des espaces pour le sexe. Elle présente pas moins de 250 documents à ce propos qui vont de dessins aux bleu d'architectes, en passant par des films, des documentaires, des photos, des livres et des installations. 

Casa Devalle, 1939-1940, by Italian architect, designer, and photographer Carlo Mollino.© Fondo Carlo Mollino

Dans le contexte occidental actuel ou la permissivité est la norme, la question se pose de savoir dans quel espace revivifier la transgression et re-érotiser la société. Ce projet explore les interstices de liberté offerts des espaces non normatifs tels que ceux développés dernièrement par les mouvements queer et comment cela s'avère un mouvement révolutionnaire de lutte contre les scénarios de contrôle social en place dans toute la société.

La chute de Babylone

L'exposition présente des œuvres de Madelon Vriesendorp, Claude-Nicolas Ledoux, Charles Fourier, le Marquis De Sade, Guy Debord, Carlo Mollino, Adolf Loos, Wilhelm Reich. Une “mini exposition” recrée le Centre for Sexual Leisure de Nicolas Schöffer, une installation dédiée à Playboy magazine, ainsi qu'une recréation d'un archétype de ciné porno des années 70.

Superstudio

1,000m2 of Desire: Architecture and Sexuality, jusqu'au 19 mars 2017
Centre de Cultura Contemporània in Barcelona