Oda Jaune démasque ses visions

« Ainsi est Oda Jaune, posant son regard tranquille sur les êtres, accueillant avec les mêmes égards les jolies filles de magazines et les êtres difformes, observant les corps impudiques comme les sentiments pudiques, réservant à tous le même scrupuleux examen, la même curiosité appliquée dont font preuve précisément les enfants avant que les préjugés ne s’emparent de leur esprit.» (Catherine Millet)

Oda Jaune, Sans titre, 2015  Aquarelle — 45 × 35 cm Courtesy Galerie Daniel Templon, Paris

Oda Jaune, Sans titre, 2015 Aquarelle — 45 × 35 cm Courtesy Galerie Daniel Templon, Paris

 


Les nouvelles œuvres d'Oda Jaune forment un ensemble d’aquarelles autour du thème du masque, livrant des scènes ambigües dans lesquelles ses personnages sont confrontés à la métamorphose, à des jeux de transformation et/ou de dissimulation. Du clown à la religieuse, de la lutteuse à la mère ; dans la réminiscence d’images publicitaires ou cinématographiques, l’artiste s’interroge sur les masques sociaux et la construction de la personnalité. Reprenant les suites du travail carnavalesque d'Ensor et celui sur la matière et les couleurs de Bacon, cette jeune artiste germano-bulgare, élève de Jürgen Immendorf ( excusez du peu !), entremêle visions tendres, naïves et violentes. Elle y poursuit son exploration sans concession d’un inconscient affranchi des conventions.

 
Oda Jaune, Sans titre, 2015  Aquarelle — 35 × 45 cm Courtesy of the artist & Galerie Daniel Templon, Paris

Oda Jaune, Sans titre, 2015 Aquarelle — 35 × 45 cm Courtesy of the artist & Galerie Daniel Templon, Paris

 

Installée depuis 2008 à Paris, elle y a trouvé écho à son univers poétique tourmenté. Avant cette troisième exposition chez Templon depuis 2009, elle a déjà  participé avec « The bearable lightness of being » (2008) à la 11ème Mostra Internazionale di Architettura de Venise,  dévoilé «  Tous cannibales » à la Maison Rouge à Paris (et à la Me Collectors Room à Berlin), « Confrontation avec Félicien Rops » au Musée Rops de Namur (2011), « Hybrides » à la Fondation Francès à Senlis (2012)et « Who’s afraid of picture(s) ? » à l’Ecole d’Art et de Design de Grenoble (2014). Dans l'attente d'une monographiede Cathy Millet chez Roads, à la rentrée, on peut déjà se procurer « Masks » aux éditions Distanz.

Si les distorsions de Bacon vous parlent encore, si vous aimez la peinture inscrite dans son histoire, alors cette œuvre va longuement résonner chez vous. A découvrir de suite !

 
Oda Jaune, Sans titre, 2015  Aquarelle — 45 × 35 cm Courtesy Galerie Daniel Templon, Paris

Oda Jaune, Sans titre, 2015 Aquarelle — 45 × 35 cm Courtesy Galerie Daniel Templon, Paris

 
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