Jusqu'à ce que rien n'arrive : célébration d'un noir des seins

Olivier Garraud, Sans titre (carte du monde), Wall Drawing, 2015 Dessin mural — Dimensions variables Courtesy of the artist & La Maison des Arts de Malakoff , Malakoff

Olivier GarraudSans titre (carte du monde), Wall Drawing, 2015 Dessin mural — Dimensions variables Courtesy of the artist & La Maison des Arts de Malakoff , Malakoff

 

Projet dessin : à voir, à montrer et ce, jusqu'à ce que rien n'arrive

 
Giulia Andreani, Les comploteuses, 2015 Aquarelle sur papier — 36 × 48 cm Courtesy galerie Maïa Muller, Paris

Giulia Andreani, Les comploteuses, 2015 Aquarelle sur papier — 36 × 48 cm Courtesy galerie Maïa Muller, Paris


Dans l’article de l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert consacré au dessin, l’orthographe « dessein » est encore employée au sens de notre actuel « dessin ». Ne serait-ce que d’un point de vue étymologique, il y a donc un lien étroit entre la formation d’un projet (un dessein) et la représentation de signes (un dessin). Mais devons-nous immanquablement voir derrière tout dessin une tension vers la réalisation d’un projet ? Le dessin n’est-il pas aussi parfois un art sans projet, un art pour lui-même ? Quelques réponses ici, avec : Pierre Alechinsky, Giulia Andreani, Art & Language, Jean-Philippe Basello, Gaston Damag, Alice Didier-Champagne, Benjamin Efrati, Olivier Garraud, Alberto Giacometti, Godspeed You! Black Emperor, Adrien Guillet, Ann-Marie James, Emma Kay, Daphné Le Sergent, Louise Pressager, Julien Prévieux, Sebastien Rémy, Vittorio Santoro, José Johann Seinen, Hugo Sicre, Fabiola Torres-Alzaga, Thomas Wattebled.

Ann-Marie James, Musée imaginaire, Plate 648, 2013 Encre sur papier — 22,3 × 17,7 cm Courtesy galerie Karsten Schubert, Londres

Ann-Marie James, Musée imaginaire, Plate 648, 2013 Encre sur papier — 22,3 × 17,7 cm Courtesy galerie Karsten Schubert, Londres

 

Et pour cause, quiconque ne s’attache qu’aux témoignages matériels de l’existence de l’art néglige par conséquent les formes de création qui ne laissent aucune trace. Ne peut-on pourtant pas supposer qu’avant d’orner les manches de leurs outils ou les parois des grottes, nos ancêtres préhistoriques avaient déjà de longue date dessiné du doigt ou avec un bâton dans le sable (comme Socrate sur le sol athénien dans le Menon de Platon, ou Jésus au mont des Oliviers) ? Et en cela, ne devons-nous pas voir le dessin, cet art parfois sans fossiles, comme la première forme d’art ? Par ses moyens propres, l’exposition Jusqu’à ce que rien n’arrive se veut justement d'être au dessin, une célébration.

Thomas Wattebled, Hooligan, 2013, 29,7 x 42 cm, encre sur papier., 2013 Encre sur papier — 29,7 × 42 cm Courtesy of the artist & La Maison des Arts de Malakoff , Malakoff

Thomas Wattebled, Hooligan, 2013, 29,7 x 42 cm, encre sur papier., 2013 Encre sur papier — 29,7 × 42 cm Courtesy of the artist & La Maison des Arts de Malakoff , Malakoff

 

Jusqu'à ce que rien n'arrive - 2/12 -> 14/02/06
Maison des arts de Malakoff
105, avenue du 12 février 1934 92240 Malakoff
M° Malakoff – Plateau de Vanves
Du mercredi au vendredi de midi à 18h Samedi et dimanche de 14h à 18h
Accès libre / Entrée Libre
http://maisondesarts.malakoff.fr/