Dans le cas du Brésil, la nécropolitique est un vestige vivant de la conquête coloniale et de l’esclavage, comme un cadavre vivant constitutif de notre vie quotidienne. Lorsque l’esclavage a été officiellement aboli (1888), les anciens esclaves ont été abandonnés à leur sort et ont survécu en résistant dans une société raciste et d’exclusion. Les peuples indigènes, quant à eux, n’ont survécu au génocide qu’en raison de l’existence de l’immense forêt amazonienne. La pandémie de coronavirus n’a fait que manifester le caractère morbide du néolibéralisme philofasciste. C’est la nécropolitique de la classe dirigeante brésilienne qui a légitimé pour elle l’abandon des pauvres pendant l’épidémie.
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