Atilio A. Boron | La gauche brésilienne a été décapitée "en toute légalité". Et ce après que des généraux aient averti la Cour Suprême (sans être immédiatement limogés, et inculpés de sédition, comme ce serait le cas dans tout pays qui respecte sa démocratie) qu'une "intervention militaire" - autrement dit un coup d'état - pourrait avoir lieu si Lula avait la possibilité d'être élu. On touche le fond. D'où l'interrogation que porte cet article : la droite en Amérique du sud n'a-t-elle pas toujours eu en haine la démocratie, et le risque qu'elle comporte de voir les pauvres prendre du pouvoir ? On nous dira qu’il y a bien eu une élection au Brésil. Certes. Avec un candidat de la gauche empêché de se présenter. Le refus de Bolsonaro de participer à tout débat contradictoire avec son adversaire. Et la menace de l’armée d’intervenir si Bolsonaro, qui avait déjà annoncé qu’il n’accepterait pas ce résultat, était déclaré perdant.
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