"L’Unedic a été forcée de reconnaître que la convention actuelle, en application depuis le 1er octobre 2014, présente des « dysfonctionnements »... Des « dysfonctionnements » ? Non ! C'est tout ce système destiné à précariser qu'il faut revoir : cette assurance chômage est pensée pour l’emploi permanent et des interruptions exceptionnelles alors que depuis des décennies déjà nous connaissons le chômage de masse et qu’aujourd’hui plus de 80% des embauches se font en CDD dont la durée moyenne est inférieure à un mois ! Leur indemnisation est basée sur une logique non mutualiste, anticollective, individualisante : la capitalisation. Voilà comment plus de la moitié des inscrits à Pôle emploi ne sont pas indemnisés.... Leur prétendu dialogue social méprise les premiers concernés... Ce n’est plus possible !". L'occupation du théâtre de l'Odéon est certes liée au climat de reprise de confiance dans les luttes créé par Nuit debout et le mouvement contre la loi El Khomry, mais le mouvement des intermittents du spectacle a des raisons profondes, qui lui sont propres. Ceux qui ne sont pas soumis à ce régime social ont du mal (et c'est bien normal, parce que c'est tout sauf simple) à comprendre comment il fonctionne. Souvent présentés comme des privilégiés, les intermittents du spectacle ont vu la précarité logique de leur emploi (on ne tourne pas le même film, ne joue pas la même pièce, pendant dix ans) démultipliée par la précarité générale de la société et des conditions de travail créée par le libéralisme. Nous vous proposons de les écouter pour comprendre leur point de vue. Et une brochure qui explique ce qu'est vraiment la condition d'intermittent du spectacle.