Ce soir, je pense à ma jeunesse. Je pense aux salles de concerts, aux théâtres, aux bars, aux restaurants, aux lieux artistiques si chers à mon cœur. Je pense à tous mes amis qui connaîtront, une fois encore, les salles vides. Je pense aussi à toutes les personnes, aux mômes laissés dehors qui fabriqueront du feu pour ne pas avoir froid, et le garderont bien couvert pour tous les autres. À toutes celles et ceux pour qui l’hédonisme ne parle en rien et qui ne sont pas plus épargnés par le Covid. Aux invisibles du jour, qui le seront encore plus la nuit, qui n’ont pas eu un mot de la part du président.
Agathe Nadimi