Il ne s’agit pas d’un mouvement anti-masques, comme on en voit à Londres, à Berlin ou aux USA. Comme à Vallecas, la banlieue ouvrière de Madrid dont les habitants sont condamnés à rester confinés chez eux après être partis travailler toute la journée dans les quartiers chics, et comme on le verra sans doute aussi en France, il s’agit à Naples d’un mouvement ayant des revendications de justice sociale. Sans surprise, les grands média italiens ont aussitôt entamé leur “chanson napolitaine” - ah ! ces napolitains ! C’est la Camorra qui est derrière ça, et l’extrême-droite ! Ces gens ne seront jamais raisonnables !” Vous aurez reconnu le discours des média français et du gouvernement sur les Gilets jaunes au début de leur mouvement. Nous avons fait le point en interrogeant trois sources napolitaines amies pour nous faire une idée sur ce qui se passe vraiment, et contribuer à la réflexion.

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