Mitry-Mory, Ferry corse, Convergences, Blanquer. Une journée dans la vie de ceux qui résistent
L’Autre Quotidien vous fait suivre désormais l’actualité des luttes sociales dans le monde en collaboration avec Teleia., créé en juin 2019. Teleia c'est le point en grec ! Une page militante qui refuse la pensée formatée pour combattre sans faille les injustices, les discriminations raciales, sexistes, sociales... Parce que c'est par les connexions individuelles et collectives que nous avancerons vers ce monde que nous rêvons !
Un matin comme beaucoup d’autres à Mitry Mory, Seine et Marne.
Le CDG Express, nous en avons parlé récemment.
Une ligne semi privée, en chantier depuis quelques mois, qui projette de relier Paris Gare de l’Est, à Roissy Charles de Gaulle.
Un projet pharaonique, qui empruntera le réseau ferroviaire du RER B, lui même en état de désuétude.
Un projet qui ne s’adressera qu’aux riches, au vu du coût du billet en aller simple…
Un projet qui augmente d’ores et déjà les dysfonctionnements de la ligne B, utilisée par les usagers du quotidien.
Mais les habitants de Mitry Mory ne lâchent pas l’affaire, ils continuent, en dépit des intimidations policières ( qui n’avaient pas hésité à molester les “bloqueurs” élus compris) , à se mobiliser sur l’entrée du chantier, certains matins de la semaine.
“La mobilisation n avait pas faibli pendant l été , et elle reprend pour la rentrée ! Les usagers du RER B et de la ligne K ont subi nombre de désagréments liés aux travaux comme nous l avions envisagé. J’ai saisi la ministre et la présidente de région... bien sûr lettre morte.... nos transports sont sacrifiés , les usagers et les riverains méprisés !”
Charlotte Blandiot Faride, maire de Mitry Mory
"Conformément à la réglementation internationale, le navire les a débarqués dans le port sûr le plus proche"…
Un ferry de la Corsica Linea a secouru 18 migrants en mer Méditerranée dans la nuit du dimanche 1er septembre au lundi 2 septembre.
On ne peut s’empêcher de reporter ceci.
Le sauvetage de migrants en mer relève donc de l’humanité la plus élémentaire, point final.
Alors même que le ministre de l’Intérieur déclarait en 2015, qu’il “est confiant sur les capacités de la France à absorber l'arrivée de milliers de «réfugiés», et E.Macron de renchérir, à la même époque “«Je crois que si cela est fait dans le bon ordre, de manière intelligente, c'est une opportunité pour nous» dans une homélie dégoulinante d’hypocrisie… ( http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2015/09/07/25002-20150907ARTFIG00063-macron-l-arrivee-de-refugies-est-une-opportunite-economique.php)
Mais le temps des campagnes électorales est bien loin, et le propos désormais est plutôt de réprimer tous ceux qui ne font que leur devoir humain, Pia la valeureuse, en sait quelque chose…
"Infirmiers, pompiers, retraités,étudiants, professeurs,etc... tout autant de secteurs dont émane la colère, tout autant de droits attaqués provoquant une atteinte grave à nos droits, à notre système public et à la qualité des services en général.
S’ajoute à cette liste l’urgence écologique, la colère populaire symbolisée depuis plusieurs mois déjà par les Gilets Jaunes, et bien entendu les luttes des personnes sans papiers pour leurs droits.
C’est bien de tout un peuple dont on parle, des luttes différentes mais avec un objectif commun, celui d’un changement profond.
Il est grand temps d’envisager une convergence générale, de s’organiser ensemble.
Face à cette colère, il y a un système répressif implacable et sans pitié, personnifié par le corps policier.
Face à cette colère, il y a l’abolition progressive de nos libertés individuelles et collectives.
Face à cette colère, il y a un système judiciaire qui marche main dans la main avec la Police.
Face à cette colère, il y a quelques puissants qui assurent leur confort et leur avenir en écrasant le peuple.
Nous pouvons ensemble combattre cet état liberticide et violent, nous avons le nombre, cela ne tient qu’à nous de faire corps.
Pour ceux qui s’appliquent à classifier les manifestants, nous pensons qu'elles doivent cesser, c’est seulement dans l’inclusion que la convergence existera.
Refuser la distinction c’est refuser la division.
Si nous décidons tous qu’il en est assez, que le point de non retour a été franchi, il y a bien longtemps déjà, nous pouvons nous unir.
Soyons créatifs, sortons des organisations classiques, et inventons cette solidarité nécessaire au changement. Formons ce mur.
« Lors d’une manifestation, je ne suis personne en étant tout le monde, je suis dans la rue pour mes combats mais je suis solidaire de ceux des autres.
Il est là le secret : la solidarité, ensemble nous sommes plus forts, ensemble nous sommes qu’un. »
Donc, un mois de septembre “noir”, convergence des colères, il est temps ne pensez vous pas ?"
Marie Laure pour Teleia.