La Nuit, les arbres et nous. au sommaire de notre mensuel
On oublie trop souvent la poésie des choses, des éléments et ce milieu ambiant que la vie citadine nous a volé : les arbres. Sans vouloir obligatoirement parler à tous les arbres, en parler et les mettre en avant au fil du magazine nous a semblé assez adéquat en cette rentrée d'automne qui a encore voté contre l'arrêt de l'emploi du glyphosate et préfère toujours - selon l'équipe au pouvoir (18% de la population) - l'agriculture intensive au développement durable et l'économie capitaliste au sauvetage de la planète. Alors les arbres en majesté et 150 pages, nous y voilà.
A numéro thématique, impossibilité de s'en tenir au sujet, l'actualité est toujours plus feuillue ailleurs. Alors on démarre avec le Pêle-Mêle, qui a fouissé d'autres occurrences comme le Musée du Vent à Tokyo et ses sculptures d'eau, des images de migrants sauvés en mer, un narquois Manuel de sauvetage pour la protection du territoire, la BD suédoise In-Humus, l'Or de la fougue et son oralité déchaînée, des dispositifs de solitude signés Tieri Briet, la Salomé de Gabrielle Duplantier. Et puis les clichés de Wen Chang Lee, l'expo de Dave Heath au BAL, le livre d'Isabel Munoz sur l'Anthropologie des sentiments. Ensuite, quelques pages musiques et vidéo assorties d'un long portrait d'un homme de l'ombre que vous connaissez sans le savoir : Ramuntcho Matta. Les découvertes sont entrecoupées de Nocturnes musicales…
Puis, un peu d'actualité sur La mise à mort d'une forêt - pour mieux découvrir le thème du mois. Nina Rendulic qui parle d'un ange, Erri de Luca qui s'interroge sur la marche des arbres, Candice Nguyen sur le rapport entre femme, forêt et folie, Marie Cosnay qui discute, à l'ombre, d'exils, Jean-Christophe Bailly qui plante des arbres ne Mai, Pascal Therme qui introduit Andréa Mantovani et JP Simard qui dévoile Marie Tomanova, quand Christine Desfeuillet arpente la terre et que Pedro David découvre des arbres isolés au milieu d'autres avec Sufocamentos. Hugues Robert exhume un livre sur la culture forcée des hévéas et Arnaud Maïsetti se pose la question du Qui vive ? Puis, Hilary Fayle parle d'un drôle de traitement des feuilles, au petit point … Avant que Richard Manière et Christian Perrot ne se partagent les dernières pages avec les fruits défendus de Stéphanie Sarley et Amanda Ghassaei qui grave ses musiques préférées dans le bois…
Bonne lecture. Vous découvrez le premier numéro de La Nuit.
La Rédaction