La Tchétchénie accusée d'avoir ouvert un camp de concentration pour les gays

Nous ne ne pouvons pas détenir et persécuter des gens qui n’existent pas dans notre pays. S’il y avait des homosexuels en Tchétchénie, les représentants de la loi n’auraient pas besoin de leur faire quoi que ce soit, parce que leurs parents les auraient déjà envoyés dans un endroit d’où on ne revient pas.
— Alvi Karimov, porte-parole du président Kadyrov, à l’Agence Interfax Nouvelles, le 1 avril 2017
Razman Kadyrov et ses charmants amis

Razman Kadyrov et ses charmants amis

Le Président Razman Kadyrov allié clé de Vladimir Poutine, aurait ordonné une répression sans précédent. Plus d’une centaine d’homosexuels ont été arrêtés et trois tués la semaine dernière en Tchétchénie.

Un rapport du journal Novoya Gazeta dit que les autorités auraient mis en place plusieurs camps où les homosexuels seraient tués ou contraints de promettre de quitter la République Tchétchénie.

L’un des camps est apparemment l’ancien quartier général militaire de la ville d’Argoun. Aucune source ne le confirme mais les témoignages convergent.

Svetlana Zakharova, du Réseau LGBT russe, a déclaré : “Des homosexuels ont été arrêtés et nous travaillons pour évacuer les gens des camps et certains, par crainte, ont quitté la région.”
“Ceux qui y ont échappé disent qu’ils sont détenus dans une seule et même pièce, environ 30 ou 40 personnes. Ils sont torturés avec des courants électriques et sauvagement battus, parfois, jusqu’à la mort.”

Ceux qui se sont échappés, dit Novoya Gazeta ont rapporté que
“les prisonniers ont été battus pour les forcer à révéler d’autres membres de la communauté gay dans la région”

Un autre prisonnier qui a fui dit que, avant d’être incarcéré dans l’un des camps, il avait été contraint de payer des pots de vin à la police tchétchène pour survivre.

Alexander Artemyev, d’Amnesty International en Russie, a déclaré : 
Nous ne pouvons appeler les autorités russes à enquêter sur les allégations. Les homosexuels ont peur de parler. Ils doivent se cacher ou quitter la république.”

Nous maintenons le contact avec le réseau LGBT local qui aide les gens à trouver un abri. Le problème est que les gens là-bas ne peuvent pas parler car elles mettent leur vie en danger.

Ekaterina Sokirianskaia, directrice de projet pour l’International Crisis Group, a déclarée : “La situation se développe et ne fait qu’empirer, les victimes fuient.

Tanya Lokshina, de Human Rights Watch à Moscou, a déclarée: “Depuis plusieurs semaines, une campagne brutale contre les personnes LGBT se passe en Tchétchénie

“Ces jours-ci, très peu de gens en Tchétchénie n’osent parler aux observateurs des droits de l’homme ou aux journalistes, même de façon anonyme parce que le climat de peur est écrasant et les gens ont été intimidés, intimé de garder le silence sous peine de représailles.”

Les personnes LGBT sont vulnérables en Tchétchénie, l’homophobie est intense et endémique. les personnes LGBT sont en danger, non seulement la persécution se fait par les autorités, mais aussi par sa propre famille. Régulièrement des «crimes d’honneur» sont répertoriés.

Kadyrov, qui a introduit la loi islamique dans la région, à majorité musulmane, a été accusé de violations des droits de l’homme à plusieurs reprises. Il a décrit les allégations comme “mensonges absolus et de la désinformation

Le porte-parole de Kadyrov, Alvi Karimov a déclaré à l’Agence Interfax Nouvelles: “Vous ne pouvez pas arrêter ou réprimer des gens qui n’existent pas dans la république.

Selon le New York Times, Les homosexuels dans la région ont procédés à l’effacement de toutes traces sur les réseaux sociaux, blogs et sites de rencontre après avoir été rapporté que les autorités essayaient d’attirer les hommes gays dans des guets-apens pour les arrêter.

La France semble peu s’en soucier tant le silence médiatique est assourdissant ! La presse Anglo-Saxonne et américaine est la seule à prendre la mesure de la gravité.

Nous demandons aux dirigeants européens de prendre des mesures de verification et d’entreprendre des actions de protection pour protéger cette minorité persécuté.

Nous demandons aux candidats à l’élection présidentielle de s’exprimer publiquement sur le sujet.

Nous demandons aux journalistes des médias mainstream de faire leur travail d’investigation et de relayer massivement l’information pour une prise de conscience collective.

Le silence médiatique français est inacceptable. Il est coupable !
Faut-il attendre de compter les morts et les charniers pour s’en émouvoir et en faire votre UNE ? Il est temps de faire votre travail. La presses étrangère s’en charge, pourquoi ce silence ? Il est incompréhensible.

Ne commettons pas les erreurs du passé à regarder de loin en ce demandant si les faits sont avérés et si les morts s’accumulent vraiment…

Mehdi AIFA
Président de l’Amicale des Jeunes du Refuge.
m.aifa@le-refuge.org tel: 06.01.32.31.43

Source : dailymail thesun rfi courrierinternational thenewyorktime

— MAJ : Paris Match Belgique vient à l’instant de publier un article faisant écho à notre dénonciation :https://parismatch.be/actualites/societe/31495/tchetchenie-homosexuels-prisons-camps-concentration

Russian paratroopers scuffle with gay rights activist Kirill Kalugin (center), who conducted a one-man protest against LGBT rights violations in St. Petersburg on August 2, 2013 during the celebration of Paratroopers Day. (Olga Maltseva/AFP/Getty Im…

Russian paratroopers scuffle with gay rights activist Kirill Kalugin (center), who conducted a one-man protest against LGBT rights violations in St. Petersburg on August 2, 2013 during the celebration of Paratroopers Day. (Olga Maltseva/AFP/Getty Images)