L'éphéméride du 9 mars
L’image du jour
L'air du temps
Subway Sect - Chain Smoking
Le haïku de cœur
Du matin au soir
Écoutant le bruit de mes pas
Je marche.
Taneda Santoka
L'éternel proverbe
Face à un ivrogne, les murs eux-mêmes s'écartent.
Proverbe japonais
Les mots qui parlent
Ne marche pas devant moi, je ne suivrai peut-être pas. Ne marche pas derrière moi, je ne te guiderai peut-être pas. Marche juste à côté de moi et sois mon ami.
Albert Camus, Les Justes
L'image du jour
Historiquement la panoplie désigne l’armure, accompagnée des armes offensives et défensives, du chevalier au Moyen Âge. Une dimension guerrière qui n’est pas pour me déplaire, non que je sois d’un tempérament belliqueux, mais qui invite à la lutte et forge une attitude à la résistance indispensable par les temps qui courent. Et après tout, chevalier était une activité comme une autre, au même titre que le pompier, le cow-boy, la princesse ou l’infirmière… Endosser sa panoplie c’est devenir quelqu’un d’autre pour réaliser ses rêves et parfois ses devoirs, et imaginer les scénarios les plus fous. […] S’identifier à une activité ou à un personnage ne suffit pas malgré tout à se métamorphoser, mais permet déjà l’espoir de la libération car nous nous rendons coupables de collaboration avec les tyrans et autocrates capitalistes qui nous laissent croire que nous partageons leurs rêves moyennant l’achat d’objets, si beaux et si technologiques qu’ils en deviennent magiques. Une magie noire, indubitablement. L’esthétique sert à rendre acceptable une réalité inacceptable. C’est personnellement ce qui me semble le plus difficile à accepter, tant mon regard s’est aiguisé avec précision autour de cette question. Parlons plutôt d’harmonie. Là où l’esthétique enferme dans des dogmes, l’harmonie sait relier les différences.
Dominique Mathieu, extrait du texte d’exposition Panoplies, 2019. Vernissage jeudi 5 septembre | 18h - 21h dans la galerie Salle principale, 28, rue de Thionville 75019 Paris