Loin des paquets de masques bleus du COVID-19, les masques que Kit Layfield, de Philadelphie, envisage sont un peu plus complexes et d'un autre monde. Il dessine des dispositifs complexes comprenant le traditionnel cache-nez et le cache-bouche, qui sont ensuite reliés à des colliers plus grands ornés d'arbustes luxuriants, d'écosystèmes miniatures et de minuscules aquariums.

Layfield explique que ses illustrations surréalistes reflètent une fascination pour ce qu'il appelle le changement climatique numérique. "J'aime considérer les divers écosystèmes d'information en ligne de la même manière qu'un écosystème naturel", explique-t-il. "Un fait ne peut exister seul, tout comme une fleur ne peut exister seule. Il doit être enraciné dans quelque chose". À mesure que les médias affluent en ligne, il devient de plus en plus difficile de s'y retrouver, ce qu'il explique en disant : "L'exemple parfait du changement climatique numérique est celui de l'industrie de l'information qui entoure le changement climatique réel. Chaque année, les informations étayant le changement climatique sont de plus en plus indéniables et, simultanément, la croyance des Américains dans le changement climatique a chuté. Je pense que les informations en ligne étayant la vérité de la science du climat existent. Cependant, l'écosystème qui permet à ces informations de survivre et de se répandre a été gravement menacé.”

En dehors du fait que les illustrations de Layfield soient entremêlées d'éléments fantastiques, il espère qu'elles inciteront les gens à comprendre à quel point ils sont liés aux autres et à leur environnement. "Quelqu'un pourrait-il voir un masque en ligne, un masque si absurde qu'il ne pourrait jamais exister dans la réalité, et penser à porter un masque dans la réalité ? Je pense que c'est possible", affirme-t-il.

Retrouvez d'autres projets bizarres de Layfield qui fusionnent les commentaires sociaux et environnementaux sur Instagram.

Helmut Cold, le 30/09/2024
Kit Layfield et ses animasks