Magie Brancusi à Beaubourg

« Brancusi est l’inventeur de la sculpture moderne. Cette rétrospective exceptionnelle vous emmène à la découverte de l’univers poétique du sculpteur d’origine roumaine, Constantin Brancusi, autour de plus de cent-vingt sculptures et quatre cents œuvres. Au cœur de l’exposition : la reconstitution à l’identique de son atelier, matrice historique de toute sa création. Première fois que j’utilise mon vieux smartphone 8 pour photographier l’exposition majeure…BRANCUSI AU CENTRE POMPIDOU  ….

Sculptures, photographies, dessins et films… la rétrospective « Brancusi » offre l’opportunité de découvrir toutes les dimensions de la création de cet immense artiste considéré comme l’inventeur de la sculpture moderne. À la fois lieu de vie, de création et de contemplation, l’atelier de l’artiste, joyau de la collection du Musée national d’art moderne depuis son legs en 1957, forme la matrice de ce projet. Un ensemble exceptionnel de sculptures, jouant sur le dialogue entre les plâtres de l’Atelier Brancusi et les originaux en pierre ou bronze, prêtés par de nombreuses collections privées et muséales (Tate Modern, MoMA, Guggenheim, Philadelphia Museum of Art, The Art Institute of Chicago, Dallas Museum of Art, Musée national d’art de Roumanie, Musée d’art de Craiova…) sont exceptionnellement réunis. La dernière exposition rétrospective Brancusi en France, et la seule, remonte à 1995 (sous le commissariat de Margit Rowell au Centre Pompidou). Une occasion unique de découvrir sous un jour nouveau cet immense artiste du 20e siècle.
site officiel .  »
https://www.centrepompidou.fr/fr/programme/agenda/evenement/mb7ZAkc

C’est en 1926 que débute vraiment la question de la reconnaissance des œuvres de Brâncuși. Il ne s’agit pourtant pas de la première déconvenue de Brâncusi avec les douanes américaines. Auparavant, l’artiste avait à ses côtés l’avocat John Quinn, également collectionneur de ses œuvres, qui indiquait qu’il s’agissait d’œuvres d’art à chaque arrivée d’œuvre dans le pays. Mais après son décès prématuré, les œuvres ne bénéficient plus de cette protection. C’est pour cette raison qu’en octobre 1926, à la suite de l’arrivée d’une vingtaine d’œuvres sur le territoire américain, les autorités douanières, perplexes, saisissent les sculptures.

Le procès Brâncuși contre les États-Unis a une influence dans le domaine juridique et dans celui de l’art. Le droit se heurte à la définition de l’art et à son évolution, qui n’a pas cessé de modifier les critères de qualification de l’œuvre d’art. Marcel Duchamp et ses ready-mades ont remis en question la conception de l’art qui prévalait jusqu’alors. En effet, l’art conceptuel suit des règles différentes de celles de l’art qui existait jusqu’alors. Les frontières de l’art sont élargies pour intégrer une nouvelle conception de l’art qui cherche à représenter des idées abstraites plutôt qu’imiter la nature. Le verdict du procès mène vers une remise en cause des critères d’appréciation des douanes et vers une nouvelle vision de l’art, ou du moins vers un élargissement des limites de ce qui peut être considéré comme artistique. La loi s’adapte aux nouvelles pratiques artistiques et reconnaît une nouvelle définition de ce qu’est l’art.

Pascal Therme, le 15/05/2024
BRANCUSI AU CENTRE POMPIDOU -> 1/07/22024
Centre Georges Pompidou -
Galerie 1 Niveau 6 - Place Georges-Pompidou 75004 Paris

-> On vous conseille d’aller sur le site de Pascal Therme pour voir l’intégralité du reportage photo