Voir autre chose que le mouroir libéral avec Joelle Schmiel
La série porte sur l'expérience de scènes ou d'objets de la vie quotidienne d'une manière transcendantale et leur juxtaposition dans des tableaux qui s'élèvent au-dessus de leur contexte littéral pour communiquer le mystère et la magie que je vois dans le monde, avec sa discorde, son harmonie ou la confluence des deux.
Je cherche à provoquer et à pousser le spectateur au-delà de l'interprétation littérale d'un sujet, dans le domaine de l'émotion et peut-être de la compréhension, en brisant les limites ordinaires de l'état d'esprit original, ce qui conduit à une nouvelle expérience du concept, formée individuellement par le spectateur lui-même.
Il s'agit d'un examen complexe et multicouche du sujet, dans lequel la réalité visible n'est qu'une distorsion de son esthétique réelle ou vice versa. J'aime créer un contenu adulte qui ne sera pas classé comme tel, car les composantes particulières, telles que les aspects sexuels ou politiques, sont subliminales et discrètes, avec une compréhension latente ou subconsciente.
Le thème de la solitude, qui peut aller de pair avec le fait d'être seul, mais pas nécessairement, et la peur de la solitude et de la mort jouent également un rôle majeur dans mon travail, où le spectateur est confronté à sa propre mort en étant confronté visuellement ou figurativement au processus de la mort et de la décomposition.
Chaque composition vise à défier l'imagination du spectateur en encadrant quelque chose qui est généralement négligé en raison de son ambiguïté et invite à modifier, à étendre et à compléter individuellement l'intention compositionnelle originale, en modifiant l'encadrement au sens propre ou au sens métaphorique. Chaque spectateur apportera sa propre histoire à l'image, ce qui conduira à une expérience unique du concept et, par conséquent, le spectateur élargira les limites perceptives de ce qu'il ressent à propos du monde qui l'entoure.
Joelle Chmiel est une photographe suisse autodidacte qui se concentre sur la photographie de rue et l'(auto-)portrait. Elle est une conteuse d'histoires visuelles, à la recherche de l'extraordinaire dans la vie quotidienne, que la plupart d'entre nous manqueraient probablement. Joelle est née (1982) et a grandi à Zurich, en Suisse, où elle a suivi des études de médecine et de dentisterie et a travaillé comme médecin dans le domaine de la chirurgie maxillo-faciale avant de décider de se consacrer à plein temps à la photographie. En 2014, elle a reçu en cadeau un appareil photo Leica, qui a été un véritable coup de foudre. C'est alors que son intérêt pour la photographie s'est transformé en passion.
Elle a eu la chance de participer à un atelier privé à Paris avec le photographe de l'agence Magnum Patrick Zachmann, qu'elle a eu le privilège de rencontrer et à qui elle a présenté son travail. Cette rencontre a contribué à définir sa voie en tant que photographe. Elle a également étudié avec le photographe de l'agence Magnum Thomas Dworzak et sa masterclass a été une expérience essentielle dans son approche de la photographie. Elle a remporté plusieurs concours de photographie, tels que les Monochrome Awards, Street Projections de Photowerk Berlin et le London Photo Festival. Ses photos ont souvent été sélectionnées par la rédaction lors des Lensculture Photography Awards (Visual Story Telling, Art Photography et Emerging Talents Awards) et ont reçu une mention honorable lors des Neutral Density Photography Awards.
Son travail a été exposé sur le Kuhfürstendamm à Berlin et chez Harris & Hoole à Twickenham, à Londres. Elle a également publié dans différents magazines tels que Unstamatic et Visual Verse et a été présentée par les rédacteurs d'Art Limited. Plus sur son travail ici
Jean-Pierre Simard, le 17/04/2023 avec Dodho
Joelle Schmiel - Transcendance