Nouveau dessein pour Drawing Now 2021
COVID oblige, l’édition 2020 de Drawing Now a été annulée et sa 14e édition alternative, se tient en un nouveau lieu, l’ancien grand magasin sis au 42, rue du Faubourg Saint-Antoine où 34 galeries déploieront leur sélection de jeudi à dimanche - mais pas que. Let’s go !
On pourra y retrouver le Prix Drawing Now 2021, Les expos sélection Drawing Power / Les Enfants du compost et Le Printemps du dessin.
1/ Le Prix Drawing Now accompagne la création émergente et souligne le rôle dénicheur des galeries, en récompensant le travail d’un artiste à l’occasion du salon. Soutenu financièrement par SOFERIM, mécène principal de la foire depuis sa création, le prix sera annoncé lors de l’ouverture du salon. Cinq artistes ont été choisis en amont par le comité de sélection, parmi les 100 éligibles qui devaient être présentés l’an passé.
• Nicolas Daubanes, français, né en 1983 / représenté par la Galerie Maubert - Prix Drawing Now 2021
et image d’ouverture avec Prison Saint-Michel, Toulouse, 2019_Dessin mural à la poudre d’acier aimantée, 200 x 280 cm.
• Odonchimeg Davaadorj, mongole, née en 1990 / représentée par la Galerie Backslash
• Mathieu Dufois, français, né en 1984 / représenté par la Galerie C
• Delphine Gigoux-Martin, française, née en 1973 / représentée par la Galerie Claire Gastaud
• Julien Tiberi, français, né en 1979 / représenté par la Galerie Semiose
2/ DRAWING POWER – Children of Compost est une exposition élaborée par Joana P.R. Neves en partenariat avec le Frac Picardie et donnant la part belle au dessin contemporain en lien avec la thématique de l’écologie et présentant une partie des artistes de sa collection.
L’exposition se déroulera sur 3 sites : au Frac Picardie à Amiens du 10 juin au 4 juillet, sur le site de DRAWING NOW Alternative du 10 au 13 juin, puis au Drawing Lab à Paris du 26 juin au 30 septembre
Du rassemblement de données à des interventions sur des sites, le dessin prend le rôle d’interface pour nous sensibiliser aux questions climatiques, pour proposer de nouvelles façons de vivre ensemble et même pour construire des philosophies d’interaction au sein d’écosystèmes.
Ainsi, du rassemblement de données à des interventions sur des sites, le dessin prend le rôle d’interface pour proposer de nouvelles représentations du vivre ensemble. Ceci implique un dialogue avec des humains et des non-humains, pour citer Donna J. Haraway, à qui nous empruntons le sous-titre « enfants du compost » désignant une ère future de vie régénérée par de nouvelles conceptions du vivant3. C’est ce futur que Drawing Power - Children of Compost propose de construire sur les difficultés du présent. Nous explorons le vivant dans la période de transition où nous vivons (avec des matériaux polluants sans lesquels il serait difficile de travailler). Nous nous engageons dans un futur déjà compromis, mais dont le destin est à faire si nous employons de nouvelles représentations pour interroger les conceptions défaillantes de nos cultures. Le dessin aide à édifier ces conceptions, dans sa capacité à schématiser des lois complexes, des frontières géopolitiques, à activer certains aspects des cultures ancestrales au même titre que la technologie moderne, à imaginer la temporalité de la création plutôt que de la « productivité », bref, de comprendre notre présence sur la planète comme compost - une présence génératrice plutôt qu’usurpatrice.
Léger, élémentaire, parfois langagier, le dessin apporte un territoire de réflexion et d’action unique. Les artistes invités à participer à cette exposition incarnent un spectre large de pratiques. Elles vont de l’activisme au travail éloigné des grandes métropoles, aux expériences performatives, socio-politiques ou politico-poétiques. Certains artistes, comme le duo Hipkiss se placent en marge de la vie urbaine et défendent une vue éco-féministe ; d’autres, comme Jaanika Peerna, engagent le public dans le devenir de l’œuvre représentant des glaciers en fonte ; des artistes du peuple Kwoma en Nouvelle-Papouasie, Agatoak Kowspi et Kowspi Marek, ont emprunté les outils de dessin occidentaux pour dessiner leur cosmogonie jusqu’alors orale ; certains partent en reconnaissance de zones intenses de combats éco-sociaux comme Marcos Ávila Forero et Noémie Pérez ; tandis que d’autres contribuent à une sensibilisation en amont de préoccupations écologiques comme Emily Lazerwitz, qui a relu la Bible en iconoclaste, n’en gardant que les « sémantiques premiers », à savoir des mots élémentaires, comme de nouvelles semences.
Joana P. R. Neves, commissaire de l’exposition
3/ En 2021, Le Mois du dessin devient LE PRINTEMPS DU DESSIN, en partenariat avec le Centre des monuments nationaux et Réseau Documents D’Artistes avec le soutien du Ministère de la Culture.
Suite au contexte sanitaire difficile et afin de rassembler un plus grand nombre de lieux participants le Mois du dessin se transforme en Printemps du dessin. Cette nouvelle temporalité permettra de mettre en place des actions artistiques dessinées du 20 mars au 21 juin 2021. Notre mission reste cependant la même : mobiliser autour des artistes ! Nous fédérons les institutions, les centres d’art et les monuments nationaux qui font la part belle au dessin contemporain avec des ateliers, conférences, rencontres ou toutes autres actions artistiques dessinées. Le Printemps du dessin se décline sur deux volets : les expositions et les évènements (rencontres, échanges, entretiens, ateliers...) L’objectif ? La rencontre des artistes avec des publics variés et pluriels, pour créer des moments d’échanges et de savoir partout en France. Tous les renseignements ici.
Comme pour chaque édition, on vous conseille le détour et on vous assure que, de notre côté, on va faire le plein de nouveaux talents et vous en parler dans les semaines à venir. Pour tous ceux qui, trop loin ou pas dispo, qui veulent briller sans se déplacer, on vous conseille aussi les podcasts et talks : ici
Caran d’Hache le 10/06/2021
Drawing Now 2021 - 10 au 13/06/2021
42, rue du Faubourg Saint-Antoine, Paris 12e, M°Bastille