Agnes Hansella : macramé à Bali
Membre de la communauté Dayak de Bali, Agnes Hansella a d’abord fait des études d’ingénieur son au Canada avant de découvrir des similitudes dans les motifs et totems indigènes du pays, semblables à ceux de sa propre origine. Le déclic l’amène à apprendre seule le macramé et en faire son art.
J'ai étudié l'ingénierie audio à Vancouver, au Canada et'obtenu une licence à l'Institut des arts de Jakarta, avec une spécialisation en son pour le cinéma. Quel est le lien entre l'audio et le textile ? Aucune idée, du moins pas encore. Au Canada, j'ai vu quelque chose qui m'intéresse : des motifs et des totems indigènes, semblables à ma propre origine Dayak.
En retournant en Indonésie, j'ai rencontré de nouvelles personnes et de nouveaux artistes, j'ai eu une vie tordue et j'ai décidé de changer de cap et de me tourner vers le textile. Je me concentre actuellement sur ma carrière d'artiste. Pour voir jusqu'où je peux aller et ce que je peux faire avec mes mains.
En 12 jours, Agnes Hansella et son équipe balinaise ont réalisé ces trois macramés géants en fibre de coco. Baptisées « Montagne », « Océan » et « Coucher de soleil », ces tentures murales reflètent l’environnement naturel à travers des motifs asymétriques rappelant le corail, les vagues et les oiseaux.
« Je n’ai jamais été douée pour le dessin, je ne fais presque pas de croquis, tout est réalisé sur place. Je change beaucoup en fonction de mon instinct et de la situation. Avec les techniques de macramé, les cordes ont leur propre volonté et leur caractère, je les suis et vois ce qui peut et ne peut pas fonctionner. »
En savoir plus sur son travail et ses réalisations ici
Le macramé contemporain balinais d’Agnès Hansella
Jean-Pierre Simard