La mauvaise fortune en noir et blanc d'Alejandra Vacuii

La Mala Fortuna " est un projet photographique sur la quête intérieure. Suite à une crise d'identité qui s'est traduite par une forte anxiété, j'ai commencé à me poser des questions sur ma place dans le monde et la véritable nature de ma sensibilité, avoue Alejandra Vacuii.

C'est à travers mon approche de la photographie que j'ai réussi à canaliser de manière productive les sensations que mon état d'alerte permanent m'a fait subir. En essayant de rechercher les raisons de mon état psychologique, j'ai commencé à prendre des photos guidées par un besoin de me révéler au monde, afin de me révéler moi-même. Un processus très instinctif, pas très rationnel, quelque peu viscéral. C'est dans la mélancolie, l'angoisse, l'ennui, la nostalgie (du passé et du futur) et l'ennui que se reflètent les photographies de ce projet. Chaque photographie fonctionne comme un microcosme qui fonctionne à la fois seul et ensemble. Parfois pensées (presque jamais), parfois trouvées (presque toujours), elles habitent un lieu entre la réalité trouvée et la réalité idéalisée, comme des poèmes visuels où le sens n'est jamais clair et où un espace est établi pour l'imagination et aussi pour la réflexion. . Je ne cesse de me poser des questions sans réponse sur le monde qui m'entoure et sur ma position dans ce monde, et ce sont ces images qui me répondent. "La Mala Fortuna" est l'univers que j'ai créé pour pouvoir m'expliquer avec le monde.

Alejandra Vacuii est l’alias artistique d'Alejandra Rodríguez, née en ESpagne en 1987. Après avoir été diplômée en photographie artistique, elle a poursuivi sa formation à Blank Paper (Madrid), en participant à des ateliers avec des photographes tels qu'Óscar Molina ou David Jiménez. Bien qu'au niveau professionnel elle ait toujours lié son travail à la mode, c'est dans son travail personnel qu'elle trouve l'espace poétique où elle peut vraiment se livrer, toujours en noir et blanc et à travers des images denses et mystérieuses. Ses projets tournent autour de sensations et d'émotions abstraites telles que la perte, la mélancolie, la nostalgie ou l'anxiété.

Dans un monde régi par les QR codes, c’est comme une respiration qui revient, pour atténuer la douleur du mal-être ultra-contemporain. L’exprimer c’est retrouver la liberté de mettre des mots sur ses sensations et la façon dont on peut les mettre en perspective pour en atténuer la douleur. Si vous n’êtes pas photographe, il vous reste la solution de vous bidouiller un pass sanitaire valide, les derniers en circulation (et valides) sont ceux d’Hitler et Bob l’éponge. A vous de choisir !
Plus sur l’artiste, ici et là.

Emile Uhu le 3/11/2021
Aljandra Vacuii - La Mala fortuna